l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)La reprise en main des géants chinois d’internet va-t-elle entraver leur essor(rfi.fr)

 (rfi.fr)La reprise en main des géants chinois d’internet va-t-elle entraver leur essor(rfi.fr)

Depuis ce matin, Baidu, le moteur de recherche chinois, est coté à la Bourse de Hong Kong. Une opération plutôt réussie dans le contexte de reprise en main des géants du numérique par l’administration chinoise.

Comme prévu, Baidu a levé 3 milliards de dollars à Hong Kong. Son introduction a été encouragée par les autorités chinoises qui cherchent à faire revenir au bercail ses champions nationaux souvent cotés aux États-Unis. Baidu, c’est le petit poucet des géants chinois de l’internet. Sa cote a explosé l’an dernier au Nasdaq, le marché américain de la tech, mais sa valeur est encore bien inférieure à celle des Alibaba et Tencent. Pour rattraper ses pairs il se diversifie dans le transport intelligent. Est-ce en raison de sa taille encore modeste, toujours est-il qu’il s’est concilié les faveurs du pouvoir en devenant l’acteur de référence pour la conduite autonome. Mais ce n’est pas une assurance tous risques. Il y a dix jours, Baidu, comme onze autres grandes sociétés du net, a écopé d’amendes pour avoir enfreint la réglementation anti-monopole.

Tencent et surtout Alibaba sont dans le viseur des autorités

 Avec leurs systèmes hyper sophistiqués de paiement en ligne ces mastodontes, pesant chacun plus de 500 milliards de dollars, sont entrés en compétition avec les banques traditionnelles et ils sont donc susceptibles de déclencher des crises systémiques. C’est pour la bonne cause, celle de la régulation financière que l’administration de Xi Jinping a commencé à rogner les ailes de la plateforme de vente en ligne de Jack Ma. En empêchant sa cotation à la bourse de Hong Kong. Tencent, spécialisé dans le jeu en ligne serait aujourd’hui dans le collimateur, la semaine dernière la rumeur sur sa mise au pas lui a fait perdre 8% de sa valeur en deux jours. Mais la reprise en main est aussi politique. Alibaba est prié aujourd’hui de réduire sa participation dans les médias. Notamment dans le grand quotidien de Hong Kong, le South China Morning Post.

Pékin cherche aussi à garder un strict contrôle des données personnelles

LinkedIn, l’unique réseau social occidental encore présent en Chine, parce qu’il a accepté les règles de la censure, en a fait les frais. Il vient de subir des remontrances pour avoir laissé passer des messages politiquement incorrects. Et maintenant c’est Tesla qui est rattrapé par ces actions de police. Les généraux comme tous ceux qui ont des hautes responsabilités dans des entreprises publiques n’ont plus le droit de conduire le bolide électrique d’Elon Musk. Par crainte de l’espionnage américain. Elon Musk s’est fendu d’un discours en vidéo pour jurer qu’il ne livrerait jamais les données à un État quel qu’il soit, cela n’a pas suffi à desserrer la contrainte.

Cette surveillance peut-elle entraver l’essor des géants chinois du net ?

Ce n’est pas son objectif. En Chine comme aux États-Unis d’ailleurs, il y a une volonté de mieux encadrer ces nouveaux acteurs qui se retrouvent en situation de quasi-monopole, mais pas de les casser. Le numérique est une priorité du nouveau plan quinquennal, c’est plus qu’une question de développement économique, c’est devenu un enjeu de la sécurité nationale. Vu la taille du marché chinois il y a encore de la place pour la croissance des géants mais aussi pour les nouveaux concurrents.

EN BREF

► 3 000 milliards de dollars, c’est le nouveau plan de relance record que prépare le gouvernement américain. Après le plan de soutien de 1900 milliards de dollars la Maison Blanche planche sur un giga plan d’investissement pour les infrastructures, la transition énergétique, l’éducation et la réduction des inégalités.

► Aux États-Unis toujours, une ville vient d’adopter un fonds de réparation destinées à ses habitants noirs. Pour les dédommager des discriminations passées dans l’accès au logement. Ceux qui ont été privés d’accès au crédit ou dont les parents ont subi ce préjudice peuvent être éligibles. C’est une première aux Etats-Unis.

kadi

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