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(rfi.fr)À La Une une victoire annoncée et un vent de panique au Tchad

 (rfi.fr)À La Une  une victoire annoncée et un vent de panique au Tchad

« 79,32 % des suffrages pour Idriss Déby », c’est à lire ce mardi matin sur Alwihdainfo. « La Commission électorale a dévoilé hier les résultats provisoires globaux de l’élection présidentielle » du 11 avril, explique le site tchadien.

Plus de 3 millions et demi de voix : « Sans surprise, Idriss Déby Itno va encore gouverner pendant six ans », précise Tachad. Le président sortant arrive en tout cas bien loin devant le candidat du RNDT Le Réveil, Albert Pahimi Padacké, et ses quelque 10,32%. Arrivée troisième de cette « course à la présidentielle », la « première femme candidate » nous apprend Tachad, Lydie Beassemda : elle récolte 3,16% des voix. Mais le site rappelle que « de nombreux opposants, leaders et acteurs de la société civile avaient intenté des actions citoyennes en vue de boycotter ces élections qualifiées d’insensés ».

Des voix contestent les résultats

« Une caricature », lit-on sur Tchad Infos. C’est le mot prononcé après l’annonce des résultats par Brice Mbaïmon Guedmbaye. Arrivé pour sa part quatrième, rapporte Tchad Infos, il « rejette en bloc » des résultats qui sont selon lui « préfabriqués ». Contraste avec la joie, rapportée dans un autre article, qui a éclaté lundi soir place de la Nation à Ndjamena, là où a été « délocalisé » le quartier général du MPS, le parti, parti donc pour rester au pouvoir.

Une joie qui éclate, c’est même un euphémisme puisqu’elle a ensuite été exprimée par des tirs d’armes à feu dans la capitale, relate Alwihda, malgré l’interdiction décrétée par les autorités…

La peur à Ndjamena

Contraste également avec la peur qui régnait plus tôt dans la journée. Tachad nous raconte la matinée de lundi à Ndjamena : « Certains établissements d’enseignement ont libéré les enfants. Sur les grandes artères, les usagers se bousculent. Quelques habitants fuient la capitale, d’autres font des stocks de nourriture. » Le site tchadien explique : « Des informations sur les réseaux sociaux, des fausses nouvelles, annoncent la progression des rebelles du FACT ».

« Panique à N’Djamena, le gouvernement appelle au calme et à la sérénité », titre le Journal du Tchad. C’est en fait, le déploiement de chars et d’équipements de l’armée qui a « créé un vent de paniquedébandade et psychose », écrit le Journal. Mais le gouvernement s’est montré rassurant, lit-on ensuite, il a réaffirmé sa victoire sur le front, et il a évoqué une simple « mesure de dissuasion, en prélude à la proclamation des résultats » de l’élection.

Le rapport Muse sur le rôle de la France au Rwanda en 1994

Après le rapport Duclert sur le rôle de la France au Rwanda en 1994, il y a désormais le rapport Muse. La presse française s’en fait bien sûr l’écho, Libération notamment. « Un génocide avec la bienveillance de la France », affiche le journal. Ce rapport Muse, rendu public à lundi à Kigali, « confirme le soutien délibéré de Paris aux extrémistes qui ont orchestré l’extermination des Tutsis en 1994 ». Il souligne même, poursuit Libération, « combien cet appui a persisté bien après la fin des massacres »Le Figaro abonde : oui, ce nouveau rapport rédigé par un cabinet d’avocats basé à Washington, un texte de « 600 pages d’une extrême sobriété, conclut à une lourde responsabilité de la France ». Mais il va dans le sens du rapport Duclert remis le 26 mars Emmanuel Macron, estime Le Figaro, car il écarte lui aussi « la notion de complicité de la France ».

Un rapport repris par la presse rwandaise

La presse rwandaise reprend, elle aussi, ce rapport évidemment. The New Times le publie par exemple en intégralité. Et il explique comment ce rapport représente pour le Rwanda « un refus de l’amnésie historique ». Ce faisant, le journal remet ici en cause la notion « d’amnésie historique » défendue par l’Intellectuel français Ernest Renan lors d’un célèbre discours tenu à La Sorbonne, à la fin du 19e siècle. Un concept affirmant qu’il faut oublier parce que, schématiquement, « les actes de violences ont parfois donné naissance au progrès ». Pour Ernest Renan, explique encore The New Times, « se souvenir c’est ramener à la surface une réalité qui peut diviser ». Mais le problème, analyse le journal rwandais, c’est que l’amnésie historique qui a pu être bénéfique à la France « ne devrait pas être étendue à ses relations avec les pays africains ».

Le problème finalement, la vraie différence, estime le journal, c’est que « pour une majorité de la classe politique française, le génocide commis contre les Tutsis est un des nombreux épisodes malheureux de l’Histoire de France, un problème politiqueMais pour le Rwanda, conclut The New Timesil s’agit de sa première et de sa plus grande tragédie humaine ».

houssainatou

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