l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)À la Une au Tchad, la transition se précise et dérange

 (rfi.fr)À la Une au Tchad, la transition se précise et dérange

« Le Conseil militaire de transition (CMT) apporte des clarifications et fait des réaménagements », nous dit le site Tachad. Parmi les mesures prises par ce CMT, il y a la publication d’une « charte de la transition », mercredi, sur le site de la présidence tchadienne. Plusieurs médias la relaient en intégralité ce jeudi matin. Oui, certaines des mesures adoptées après l’annonce de la mort d’Idriss Déby ont déjà été « réaménagées, pour éviter la confusion », confirme Le Journal du Tchad.

Ainsi, « le couvre-feu est ramené de 20 heures à 5 heures du matin, peut-on lire, et les frontières aériennes et terrestres ont été rouvertes par les militaires qui comptent assurer la transition pendant 18 mois ». Par ailleurs, après avoir dissout l’Assemblée nationale et le gouvernement la veille, « le Conseil militaire de transition, invite les ministres à assurer la continuité des services publics jusqu’à la mise en place du nouveau gouvernement de transition ». Autant de revirements qui surprennent Walf au Sénégal. Pour lui l’après, Idriss Déby est « d’abord tatillon du côté des généraux qui ont repris le pouvoir ». En effet, « ces derniers ont enchaîné les prises de décisions, les unes plus ubuesques que les autres » observe le journal depuis Dakar.

Déjà des interrogations et des réticences

Un futur gouvernement, une transition qui soulève déjà des interrogations et des réticences. « Attendu très prochainement », ce gouvernement, explique Alwihda, devra « conduire et exécuter la politique de la nation ». Politique qui sera « au préalable définie par le Président du CMT, le Général Mahamat Idriss Deby Itno ». Alwihda, a épluché la charte de la transition et c’est également lui, le fils du défunt président qui sera chargé de nommer un secrétaire général du gouvernement de transition, « un poste équivalent à celui de Premier ministre ».

« Sans surprise », écrit encore Alwihda, les membres du futur gouvernement, seront, eux aussi, « nommés et révoqués » par le président du CMT. Maintenant, « reste à savoir si l’effectif du gouvernement sera à l’identique du précédent ou plutôt réduit ». L’autre question majeure qui se pose d’ores et déjà pour Alwihda, c’est « de savoir si Mahamat Idriss Deby, fera le choix d’un gouvernement inclusif et diversifié en incluant les différentes voix politiques du pays et celles de la société civile ». Mais si tel était le cas, le journal se demande : « Est-ce que les personnes consultées seraient prêtes à composer le gouvernement de transition ou garderont-elles leurs distances en signe de désapprobation politique ? ».

Les habitants de Ndjamena plongés dans la peur

Et en attendant, les Ndjamenois, eux, « essayent de dompter la peur », c’est ce que nous dit Tchad Infos. Alors que les rebelles du Fact ont promis de marcher sur la capitale, le conseil militaire a demandé aux habitants « de vaquer normalement à leurs occupations ». Dans la ville, « le climat est calme, mais chacun est quand même sur le qui-vive. Il y a une appréhension du lendemain ».

Au quartier Chagoua, Tchad Infos présente Rodé, commerçante « qui a la trentaine révolue », rencontrée « devant ses tas de patates ». « Généralement, elle installe une grosse table sur laquelle, elle expose les mangues, les bananes et bien d’autres fruits, raconte le journal, mais, aujourd’hui elle opte pour la prudence car, dit-elle, avec la situation actuelle, mieux vaut avoir l’argent sur soi. ». Oui, il faut de toute façon survivre et aller de l’avant. Noubadoum, cireur de chaussures du marché de Dembé résume avec philosophie : « Ma vie ne doit pas s’arrêter avec celle du président ».

Une peur perceptible au-delà des frontières tchadiennes

Cette peur est perceptible jusqu’en France, où Le Figaro titre : « Le Tchad, face à l’angoisse de l’après-Déby ». Le quotidien note que la prise du pouvoir « étouffe toute voix divergente ». Le Figaro qui voit aussi avec le décès du « Maréchal », « une nouvelle entaille » faite à la « Françafrique ». En effet, Idriss Déby était « le symbole d’un système qui s’effrite », peut-on lire. « Symbole de la cooptation des dirigeants africains par Paris menacée par la disparition progressive des dinosaures ». De son côté Le Monde, s’inquiète lui aussi de « la période d’incertitude » qui s’ouvre au Tchad. Il s’inquiète du fait que le CMT se soit « arrogé tous les pouvoirs ». Il y a comme un air d’histoire qui se répète.

houssainatou

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