Joe Biden réunit, ce jeudi 22 avril, une quarantaine de dirigeants étrangers lors d’un sommet virtuel mondial de deux jours sur le climat. Le président américain devrait s’engager sur un objectif ambitieux de réduction des émissions américaines de gaz à effet de serre d’ici 2030. À la manœuvre, on retrouve sa conseillère nationale pour le climat, Gina McCarthy. Elle s’attache à reconstruire l’image des États-Unis.
Pendant quatre ans, Gina McCarthy a observé l’administration Trump détricoter les programmes de lutte contre le réchauffement climatique qu’elle avait mis en place lorsqu’elle dirigeait l’Agence de protection de l’environnement sous Barack Obama. Connue pour son franc-parler, la scientifique de 66 ans avait demandé à ses équipes de rester à leur poste et d’attendre que l’orage passe.
Aujourd’hui, cette native du Massachusetts reprend les rênes avec un poste créé rien que pour elle : conseillère nationale pour le climat. Elle entend ramener la science et les faits au centre des agences gouvernementales et promet une politique agressive pour rattraper le temps perdu.
Changer de méthode pour pérenniser les politiques sur le climat
Sa mission n’est pas simplement de reconstruire les politiques de l’ère Obama, mais de diriger l’ensemble du gouvernement américain dans la lutte contre le réchauffement climatique, de la défense aux transports. Avec la volonté d’utiliser des méthodes différentes.
Pour que ces mesures résistent à un éventuel changement d’administration, l’objectif est de faire voter les dispositions relatives au climat dans le projet de loi sur les infrastructures proposé par Joe Biden. Pour ce faire, Gina McCarthy va devoir composer avec le Congrès et le chef des républicains au Sénat qui a déjà promis de combattre ce plan, point par point.