l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)Joe Biden veut taxer les plus riches pour financer son New Deal.

 (rfi.fr)Joe Biden veut taxer les plus riches pour financer son New Deal.

Pour financer son plan en faveur de la famille, le président Joe Biden veut taxer les plus riches. Il détaillera cette réforme ce soir devant le Congrès. Encore une fois, le nouveau président des États-Unis est en rupture avec l’ultra libéralisme cher à l’Amérique. Publicité https://be65d968f89b132ec42a3b1f2777cdd1.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Vive l’impôt ! C’est le nouveau credo du chef de la Maison Blanche. Il a d’abord annoncé la hausse des taxes sur les entreprises. Il s’attaque maintenant aux ménages les plus riches. Ceux qui gagnent plus d’un million de dollars par an. Dans son viseur : les plus-values réalisées à la Bourse. Il veut doubler le taux d’imposition sur les gains financiers, pour la tranche la plus élevée son objectif est de le porter à 43%. Le principe : que les revenus du capital soient taxés à égalité avec les revenus du travail. Le taux marginal le plus élevé sur les revenus du travail va lui aussi augmenter, mais de trois points seulement, pour dépasser également le seuil des 40%. Les familles les plus fortunées sont les premières concernées. Celles qui s’enrichissent grâce à l’euphorie de Wall Street.

C’est au nom de la réduction des inégalités que Joe Biden veut augmenter ces impôts

L’économie américaine est en train de repartir mais les inégalités demeurent criantes. Elles se sont creusées pendant le confinement. Avec d’un côté des dizaines de millions d’Américains au chômage, dépendant de l’aide publique. Et de l’autre les PDG qui ont décidé de leur sort voyant eux leurs revenus exploser en 2020, même quand leur entreprise s’est retrouvée quasiment à l’arrêt. Deux exemples: d’abord celui du patron de Boeing, qui a renoncé à une grande partie de son salaire, limité cette année à 200 000 dollars; mais en compensation il a reçu des actions pour un montant de 21 millions de dollars. Le patron de la Norwegian Cruise Lines, une société qui a frôlé la faillite à cause de l’arrêt des croisières, a lui doublé son revenu annuel, il est passé à 36 millions de dollars. Et ce ne sont que des exemples parmi d’autres, les plus riches gagnent de plus en plus, même en situation de crise, tandis que la classe moyenne est à la peine.

Comment cette réforme est-elle perçue par les contribuables ?

D’après les derniers sondages, la classe moyenne soutient ces augmentations d’impôts. Les plus riches sont en revanche nettement moins enthousiastes. Quand le contenu de la réforme a été divulgué la semaine dernière, Wall Street a dévissé pendant quelques heures, avant de reprendre son activité normale depuis dix ans, c’est-à-dire la course vers les sommets. En l’état, cette réforme épargne les trois quarts des détenteurs d’action. Ceux par exemple qui ont investi en bourse pour leurs retraites seront exemptés. L’impact sera donc limité sur l’activité boursière, même si les financiers soutiennent le contraire. Seront affectés les hauts dirigeants payés en partie en actions, justement pour éviter l’impôt. Et les plus gros investisseurs. Au total, cela représente environ 500 000 ménages.

Ces puissantes familles ont des relais et vont faire du lobbying au Congrès pour édulcorer cette réforme

Et grâce à leurs conseillers elles chercheront aussi de nouveaux moyens d’échapper à l’impôt. Joe Biden s’y prépare. Il veut allouer un budget exceptionnel de 80 milliards de dollars au service du fisc, pour l’aider à mieux collecter l’impôt. Des services publics de première nécessité sont aujourd’hui sous-financés, faute de ressources suffisantes. Depuis dix ans, le revenu de l’impôt a été progressivement dépecé par l’avalanche de cadeaux fiscaux. Plus d’un cinquième des revenus des ultra riches n’est pas déclaré au fisc.

En bref

► Le bénéfice d’Alphabet, la maison mère de Google, a quasiment triplé au premier trimestre. Il frôle les 18 milliards de dollars. La forte hausse des revenus publicitaires porte cette croissance phénoménale. Pour le moteur de recherche, elles sont passées de 25 à 32 milliards de dollars en un an.

kadi

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