Ils sont désormais plus de 10 000 militaires à avoir signé la tribune controversée dénonçant le « délitement » de la France. Dans leur grande majorité, des militaires à la retraite, et donc plus soumis au devoir de réserve. Mais ceux en activité vont être sanctionnés. C’est ce qu’a annoncé, mercredi 28 avril au soir, le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, dans une interview au journal Le Parisien. Publicité
Sur les 25 généraux à la retraite qui ont signé cette tribune, 24 passeront en conseil supérieur militaire et pourraient être radiés de l’armée. C’est en tout cas ce que souhaite le général François Lecointre. Mais la décision in fine revient à Emmanuel Macron.
Bien que n’étant plus en activité, ces 24 généraux appartiennent à ce qu’on appelle la « deuxième section », c’est-à-dire qu’ils peuvent être rappelés par le ministère à tout moment. Et c’est pour cela qu’ils sont toujours soumis à un devoir de réserve, de neutralité et de loyauté.
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Quant aux soldats d’active identifiés pour l’heure, ils recevront des sanctions disciplinaires militaires. Elles seront plus fortes pour les plus gradés. Ces militaires ne sont que 18 pour l’instant, sur 210 000 en activité en France, mais le nombre pourrait augmenter puisque de nouvelles signatures ne cessent de s’ajouter à la liste.
Le général François Lecointre affirme toutefois que cette tribune ne reflète « en rien l’état d’esprit des armées aujourd’hui ». « L’armée française est républicaine, elle n’est pas politisée », insiste-t-il.
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