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(rfi.fr)Iran: un proche du président Rohani démissionne après la fuite des propos du chef de la diplomatie.

 (rfi.fr)Iran: un proche du président Rohani démissionne après la fuite des propos du chef de la diplomatie.

C’est un proche du président iranien, Hesamodin Ashena, chef d’un groupe de réflexion et conseiller du président, qui est le premier à faire les frais de la divulgation en début de semaine d’un enregistrement secret du ministre des Affaires étrangères. Ce proche du président iranien a dû démissionner de son premier poste. C’est dans son centre que l’enregistrement a eu lieu. Publicité

Pour Vincent Eiffling, chercheur associé au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), cet enregistrement est comme une façon de prévenir le peuple de l’influence de plus en plus grande des Gardiens de la révolution au sein du régime.

Hesamodin Ashena, chef du Centre des études stratégiques, a « démissionné » en raison du « vol d’un fichier audio » contenant une interview de Mohammad Javad Zarif, effectuée dans ce centre, selon l’agence officielle Irna. À la tête de ce groupe de réflexion depuis 2013, il a été nommé la même année conseiller du président Rohani, fonction qu’il continue d’exercer. Vice-ministre des Renseignements dans les années 2000, Hesamodin Ashena est régulièrement mentionné dans les médias iraniens comme un proche confident du président Rohani.

Dans la conversation, tiré de l’enregistrement qui a fuité, le ministre des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif critiquait le poids des militaires dans la diplomatie iranienne, et notamment celui de l’ancien général Qassem Soleimani, éliminé l’an dernier par les Américains.

Des propos qui « sonne comme une mise en garde »

À moins de deux mois d’une élection présidentielle à laquelle il pourrait vouloir se présenter, le chef de la diplomatie se retrouve sous le feu des critiques des conservateurs. Pour Vincent Eiffling, chercheur associé au GRIP à Bruxelles et à l’Université catholique de Louvain, ces propos s’adressent autant à de potentiels électeurs qu’aux partenaires internationaux. « Cela fait beaucoup parler, ça ravive le débat entre les modérés et les conservateurs. Cela sonne aussi comme une mise en garde, à l’égard d’une part de la population iranienne et d’autre part des occidentaux. Pourquoi, une mise en garde ? Parce que lorsqu’on écoute les propos de Zarif avec attention, il semble prévenir que si on ne fait rien, les Gardiens de la révolution vont étendre leur influence au sein du régime et décider ce qui se passe aussi bien à l’international qu’au niveau domestique. C’est un signal envoyé à la population iranienne pour dire : ‘’Si vous ne faites rien, si vous donnez plus de pouvoir aux conservateurs, ça va aller dans ce sens-là’’. Il faudrait renforcer, au contraire, les modérés. » 

Pour le chercheur, c’est le même message qui est envoyé à l’occident au moment des négociations pour faire revenir les Américains dans l’accord sur le nucléaire. « Dans ce cadre-là, on dirait que le signal envoyé à Washington est : ‘’Faites quelque chose pour qu’il y ait des retombées concrètes pour que les choses, du point de vue diplomatique avancent afin de ne pas renforcer le camp des conservateurs’’. »

kadi

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