Alors qu’elle plafonne aujourd’hui à 10 % dans les intentions de vote, la maire de Paris rappelle, dans « Le JDD », qu’elle prendra sa décision à l’automne, quant à une éventuelle candidature.
Anne Hidalgo aime rappeler qu’« il faut se donner le temps ». Alors que sa candidature à la présidentielle française de 2022 fait l’objet de nombreuses spéculations, la maire de Paris (Parti socialiste) écarte, dans un entretien au Journal du dimanche du 2 mai, la méthode de la primaire pour désigner un candidat à gauche.
« Je ne suis pas favorable à une primaire. Une primaire à l’américaine s’adresse à tout le corps électoral. En France, ce n’est pas la même logique : elle mobilise surtout les militants ou les sympathisants », fait valoir Mme Hidalgo.
Quant à ses propres ambitions, « à l’automne, ce sera le moment de prendre une décision », considère-t-elle, alors que les dernières études d’opinion ne la créditent – au mieux – que de 10 % des intentions de vote, sans qualification pour le deuxième tour. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Présidentielle de 2022 : la machine Hidalgo se met en route
L’exemple Joe Biden
« Nous avons beaucoup de travail devant nous. J’y prendrai toute ma part. Pour cela, je m’appuie sur un réseau de maires, par la plate-forme “Idées en commun”, afin de faire germer des propositions », a encore expliqué la maire de Paris. « Je trace ma route », a-t-elle ajouté.
De là à s’allier avec l’ensemble de la gauche, Jean-Luc Mélenchon compris ? « L’aile gauche du parti démocrate américain a bien fait corps pour permettre à Joe Biden de gagner ! », répond la leader socialiste, qui témoigne, par ailleurs, de son « respect pour Yannick Jadot » (Europe Ecologie-Les Verts) qui, selon elle, « travaille, avance, participe à l’enrichissement du débat ». Mais, fait-elle observer, « je fais de même ». Article réservé à nos abonnés Lire aussi Réunion des gauches : les lignes d’accord et de désaccord se précisent
Parmi ses propositions, la candidate putative à l’Elysée entend mettre l’accent sur l’apprentissage, « révolution indispensable » qu’elle appelle à « développer très massivement » pour les jeunes après le bac.
« Pérenniser les terrasses éphémères » à Paris
Par ailleurs, alors que le déconfinement annoncé par Emmanuel Macron doit permettre aux cafetiers et restaurateurs de rouvrir les terrasses à partir du 19 mai, Anne Hidalgo a déclaré souhaiter « pérenniser les terrasses éphémères qui ont vu le jour l’été dernier ».
« C’est tout l’enjeu du nouveau règlement que nous sommes en train d’élaborer avec les restaurateurs et les riverains pour éviter des débordements, du bruit, des nuisances », souligne la socialiste, qui entend « retirer les autorisations à ceux qui ne respectent pas ces règles ».
« Quant à la redevance, on ne peut pas, juridiquement, accorder une gratuité totale », explique Mme Hidalgo, mais il y aura une exonération « jusqu’à la fin de l’été ». « Puis nous accompagnerons [cafetiers et restaurateurs] et leur proposerons des étalements », assure la maire de Paris. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Présidentielle 2022 : le duel Macron-Le Pen éclipse les opposants