Au Gabon, les femmes victimes des violences basées sur le genre ont désormais un numéro vert pour dénoncer leurs bourreaux et appeler au secours : le 1404. Une avancée majeure, a exulté le président gabonais, Ali Bongo sur les réseaux sociaux. Publicité
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Pour bien faire fonctionner le numéro vert, un centre d’appel avec plusieurs ordinateurs et téléconseillers a été inauguré vendredi par la Première ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. La ministre des Affaires sociales, Prisca Nkoho Nlend, explique comment fonctionne le numéro vert et ses avantages.
« C’est un numéro gratuit, et ce numéro est anonyme. Donc quiconque appelle a la possibilité d’indiquer simplement où se trouve la victime concernée, et la victime qui appelle a la possibilité d’être orientée par les téléopératrices vers une structure. »
Il n’existe pas de données officielles publiques sur ces violences au Gabon. Pierre Mintsa, secrétaire générale du syndicat des personnels des affaires sociales, estime que la majorité des femmes, qui représentent 51% de la population gabonaise, subissent ou ont subi ces violences. Il trouve cependant que ce numéro vert n’est pas une solution efficace.
« Un numéro vert dans la pauvreté n’a pas d’utilité. Rendons nos femmes autonomes, et pour qu’elles soient autonomes, il faut créer des activités génératrices de revenus. »
Dans un premier temps, les femmes qui contacteront le numéro vert 1404 seront orientées vers les hôpitaux pour une prise en charge psychologique ou médicale. Des centres d’accueil des femmes violentées seront bientôt construits, selon le gouvernement.
