Les Forces Armées guinéennes mènent des patrouilles le long de la frontière sud depuis quelques jours. Il y aurait-il des menaces de ce côté ? Dans la seconde partie de l’interview qu’il nous a accordée, le Directeur de l’Information et des Relations Publiques de l’Armée (DIRPA), évoque les raisons de ces patrouilles mixtes à la frontière avec le Libéria et la Côte d’ivoire.
Aladji Cellou Camara parle aussi des violences survenues à Banora où des militaires sont accusés d’avoir tué un adolescent. A ce propos, M. Camara reste catégorique : l’armée n’intervient que dans le strict respect des lois et dans des situations exceptionnelles.
AFRICAGUINEE.COM : Des patrouilles militaires sont actuellement en cours le long de la frontière entre la Guinée et le Libéria, la Côte d’ivoire. Est-ce qu’il y a une menace particulière de ce côté-là ?
Il n’y a pas de menace particulière. Il vous souviendra qu’il y a eu de rencontres de haut niveau entre les autorités de la Défense du Libéria et de Guinée ainsi que des émissaires de la Côte d’Ivoire pour régulièrement organiser des patrouilles mixtes le long des frontières pour renforcer la sécurité au niveau de ces zones. Il n’y a aucune menace particulière, mais il n’y a également pas de menace négligée. Donc les patrouilles sont là pour sécuriser les zones.
Pourquoi pas à la frontière avec le Mali en proie au Djihadisme au Nord du pays ?
A ce niveau aussi, il y a des pourparlers en ce moment entre les départements concernés par la sécurité au niveau de deux pays. Très prochainement, il y aura des patrouilles mixtes à ce niveau.
A la suite des violences qui ont eu lieu à Banora dans la préfecture de Dinguiraye, des citoyens ont pointé du doigt des militaires qui seraient venus traquer des Burkinabés et qui auraient tiré sur un adolescent. Comment sont règlementées les interventions de l’armée en pareille situation ?
Les interventions des forces de l’ordre sont notamment réglementées par des lois qui s’appliquent sur toute l’étendue du territoire. En principe, l’armée ne fait pas du maintien d’ordre public, ni du rétablissement d’ordre public. Elle n’est appelée que dans des circonstances exceptionnelles à appuyer les forces de gendarmerie et de police.
A chaque fois qu’elle intervient il y a des drames. Est-ce qu’il y a des dispositions prises pour éviter des telles situations ?
Je viens de vous dire que l’armée n’intervient que dans le strict respect de la réglementation en la matière en appui aux forces de police et de gendarmerie dans des situations vraiment exceptionnelles.