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(HuffPost)Nouvelles frappes aériennes d’Israël sur Gaza, 10 membres d’une famille tués

 (HuffPost)Nouvelles frappes aériennes d’Israël sur Gaza, 10 membres d’une famille tués

De nouvelles manifestations sont attendues à travers la Cisjordanie occupée ce samedi pour la commémoration par les Palestiniens de la Nakba, la “catastrophe” qu’a représenté à leurs yeux la création d’Israël en 1948.

Des avions de chasse israéliens ont bombardé au cours de la nuit le centre de Gaza, tuant 10 membres d’une même famille, ont indiqué les services de secours samedi 15 mai, après une nouvelle journée de violences meurtrières en Cisjordanie et l’arrivée d’un émissaire américain pour des pourparlers.

Le haut responsable du département d’État américain chargé des affaires israéliennes et palestiniennes, Hady Amr, doit rencontrer des dirigeants israéliens à Jérusalem ce samedi avant de se rendre en Cisjordanie occupée pour des entretiens avec des responsables palestiniens.

Il souhaite encourager les deux parties pour parvenir à un “calme durable”, a déclaré la porte-parole adjointe du département d’État, Jalina Porter. Washington a été critiqué pour ne pas avoir fait plus pour mettre fin à la violence après avoir bloqué à deux reprises l’adoption d’un texte commun à l’ONU, ainsi qu’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies prévue vendredi et reportée à dimanche à leur demande.

En dépit de l’intensification des efforts diplomatiques visant à mettre fin à cinq jours de combats entre Israël et les militants palestiniens à Gaza, l’armée de l’air israélienne a frappé plusieurs sites dans l’enclave côtière dans la nuit de vendredi à samedi, tandis que des roquettes ont à nouveau été lancées depuis Gaza en direction d’Israël.

10 membres d’une famille tués à Gaza

Parmi les victimes de cette dernière série de bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne figurent huit enfants et deux femmes membres d’une même famille qui se trouvaient dans leur immeuble de trois étages situé dans le camp de réfugiés Al Shati, selon ces sources paramédicales à Gaza.

“Ils (les enfants) étaient en sécurité dans leur maison, ils ne portaient pas d’armes, ils n’ont pas tiré de roquettes”, a témoigné Mohammad Abou Hatab, le père des huit enfants, à l’hôpital Shifa de la ville de Gaza. Les enfants ont été tués “alors qu’ils portaient leurs habits de l’Aïd al-Fitr”, a-t-il ajouté, en référence à la coutume de porter de beaux habits durant cette fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a lui dénoncé dans un communiqué “un massacre odieux dans le camp d’Al-Shati”.

Ce samedi 15 mai, un Israélien de 50 ans a été tué à Ramat Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv, après des tirs de roquette depuis la bande de Gaza, selon les services de secours israéliens et la police. “Bilan après l’explosion d’une roquette à Ramat Gan: un mort”, a indiqué sur Twitter Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne.

Les services de secours israéliens ont précisé dans un communiqué que l’homme, retrouvé “grièvement blessé”, n’avait pas pu être réanimé.

L’immeuble d’AP et Al-Jazeera pulvérisé

L’armée israélienne a mené une frappe ce même jour sur l’immeuble d’une dizaine d’étages abritant les locaux de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera et l’agence de presse américaine Associated Press (AP) dans la bande de Gaza, ont constaté des journalistes de l’AFP.

“Une frappe israélienne a dévasté la tour qui abrite les bureaux d’AP dans la ville de Gaza”, a écrit sur Twitter Jon Gambrell, un journaliste de l’agence américaine. “L’armée a prévenu le propriétaire de la tour dans laquelle AP a ses locaux qu’elle serait ciblée” par une frappe, avait-il écrit peu de temps avant.

Des journalistes de l’AFP ont vu la tour de 13 étages se faire pulvériser par plusieurs missiles. La chaîne Al-Jazeera a confirmé sur Twitter que ses locaux étaient dans ce bâtiment et a retransmis en direct les images de la tour s’effondrer dans un nuage de poussière.

Dans un communiqué, les forces israéliennes ont confirmé la frappe sur cet immeuble qui abritait selon elle “des entités appartenant au renseignement militaire de l’organisation terroriste Hamas” et accusé l’organisation islamiste de “délibérément installer des cibles militaires dans des zones ultra peuplées”, se servant selon elle des civils comme “boucliers humains”.

L’armée israélienne avait annoncé dans la nuit, au moins cinq frappes sur l’ensemble de la bande de Gaza. Parmi les cibles visées, selon un communiqué de l’armée, se trouvait l’un des quartiers généraux de Taoufik Abou Naim, commandant des forces de sécurité du Hamas, ainsi que plusieurs “sites de lancement de roquette” au nord et au sud de l’enclave et des bâtiments “du renseignement militaire” du Hamas.

Le dernier bilan des autorités palestiniennes faisait état vendredi soir de 126 morts, parmi lesquels 31 enfants, et 950 blessés dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis lundi.

L’Égypte a ouvert son poste-frontière de Rafah avec la bande de Gaza samedi pour permettre l’entrée de dix ambulances transportant des Palestiniens grièvement blessés, afin qu’ils soient soignés dans des hôpitaux égyptiens, selon des responsables médicaux.

Plus de 2000 roquettes ont été lancées sur le territoire israélien depuis lundi, tuant 9 personnes, parmi lesquelles un enfant et un soldat, et faisant plus de 560 blessés. Selon l’armée, le bouclier antimissile “Dôme de fer” a intercepté environ 90% de ces roquettes.

“Ce n’est pas encore fini”, affirme Netanyahu 

Malgré les appels internationaux à la désescalade, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prévenu que son armée infligerait de “sérieux revers” au mouvement “terroriste” Hamas qui contrôle l’enclave palestinienne de Gaza. “Ils payent et continueront de payer chèrement. Ce n’est pas encore fini”.

Et pour Israël, les fronts se multiplient. En Cisjordanie, de Naplouse à Hébron et à travers tout le territoire occupé par Israël depuis 1967, les Palestiniens ont lancé des pierres, des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur les forces israéliennes, qui ont riposté avec des balles en caoutchouc et, dans certains cas, des balles réelles.

Ces heurts avec l’armée israélienne ont fait pour la seule journée de vendredi 14 mai 11 morts et environ 250 blessés, côté palestinien, notamment lors de manifestations de colère et de soutien aux habitants de la bande de Gaza.

De nouvelles tensions nocturnes ont par ailleurs eu lieu dans le quartier de Shuafat à Jérusalem-Est, où de jeunes manifestants palestiniens masqués ont incendié des débris, et la police israélienne a répondu avec des gaz lacrymogènes.

Les autorités israéliennes restent en alerte samedi, alors que de nouvelles manifestations sont attendues à travers la Cisjordanie occupée. Les Palestiniens commémorent chaque 15 mai la Nakba, la “catastrophe” qu’a représenté à leurs yeux la création d’Israël en 1948, qui donne chaque année lieu à des échauffourées violentes avec l’armée ou les colons israéliens.

Roquettes syriennes vers Israël

Le nouveau cycle de violences a été déclenché après un barrage de roquettes du Hamas tirées vers Israël en “solidarité” avec les centaines de Palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.

Ces affrontements sur le troisième lieu saint de l’islam s’étaient produits après plusieurs jours de heurts à Jérusalem-Est, dus principalement aux menaces d’expulsion de familles palestiniennes au profit de colons juifs.

Israël a commencé à bombarder Gaza lundi en réponse aux tirs de roquettes sur Jérusalem du mouvement islamiste du Hamas et d’autres groupes armés palestiniens dans l’enclave. Samedi matin, des alarmes continuent de retentir dans le sud du pays. Israël est également confronté à l’intérieur à une escalade d’une violence inter-communautaire dans ses villes “mixtes”, où vivent et se mélangent d’ordinaire Juifs et Arabes, notamment à Lod (centre), Jaffa près de Tel-Aviv ou encore Acre, dans le nord du pays.

La nuit de vendredi à samedi, marquée par le repos hebdomadaire du Shabbat, a néanmoins été l’une des plus calmes en Israël depuis le début de la semaine.

Alors que l’armée israélienne a déjà mobilisé ses réservistes, un possible quatrième front s’est entrouvert. Des tirs de trois roquettes lancées depuis la Syrie ont été entendus vendredi soir dans le nord d’Israël. Un peu plus tôt, à la frontière israélo-libanaise, un membre du Hezbollah participant à une manifestation a été tué par des tirs de l’armée israélienne.

Ibrahima Diallo

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