Le Congrès a adopté à une très large majorité une loi qui interdira bientôt les plastiques à usage unique pour la livraison à domicile et la vente à emporter notamment. La loi est promulguée cette semaine et d’ici fin novembre, les restaurants et autres commerces devront remplacer les gobelets, assiettes et autres couverts en plastique par du carton ou des matières compostables. Publicité
Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Justine Fontaine
Dans cette petite pâtisserie du centre-ville de Santiago, on ne donne plus de sacs plastiques. Mais des parts de gâteaux sont encore vendues dans des emballages en plastique transparent par exemple.
Marcelo Riveros est le propriétaire du magasin et il se prépare à remplacer ces boîtes d’ici à la fin de l’année : « Le plastique est beaucoup moins onéreux que le papier, le carton ou d’autres matériaux compostables, souligne-t-il. Et il n’y a pas de secret : si ça nous coûte plus cher, nous allons devoir répercuter sur nos prix la moitié de ce surcoût. »
Éviter l’usage de 23 000 tonnes de plastique
Arturo Arriagada, la cinquantaine, vient d’acheter un café à emporter et un sandwich. Et comme presque tous les passants ce mercredi, il est favorable à la nouvelle loi : « Cela me semble très bien que cela entre bientôt en application. Et personnellement je suis prêt à payer un petit peu plus pour qu’on n’utilise plus du tout de plastique », assure-t-il.
D’après les ONG à l’origine du texte, la mesure pourrait permettre d’éviter l’usage de 23 000 tonnes de plastique chaque année. Des déchets polluants qui finissent aujourd’hui parfois le long des côtes chiliennes dans l’océan Pacifique.
Il y a deux ans, le Chili avait été le premier pays d’Amérique latine à interdire les sacs plastiques dans le commerce.
► À écouter aussi : Peut-on se passer du plastique ?