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(rfi.fr)Agriculture: les négociations sur la réforme de la PAC achoppent à Bruxelles.

 (rfi.fr)Agriculture: les négociations sur la réforme de la PAC achoppent à Bruxelles.

Eurodéputés et États membres de l’UE ont échoué à trouver un accord sur la nouvelle politique agricole commune (PAC), destinée à « verdir » l’agriculture européenne à partir de 2023, a annoncé vendredi le Conseil européen. Les pourparlers reprendront en juin, a-t-il précisé. Publicité

Difficile de concilier les ambitions environnementales et sociales des députés européens et la volonté des États de limiter les contraintes bureaucratiques et financières pour les agriculteurs. Une nouvelle proposition des ministres de l’Agriculture des Vingt-Sept, réunis mercredi 26 et jeudi 27 mai à Bruxelles, a été jugée par les eurodéputés encore trop éloignée de leurs revendications.

► À écouter aussi : L’avenir de la PAC sera-t-il plus vert ?

Après trois jours de négociations, « un nombre de sujets cruciaux restent non résolus. Il a donc été décidé de repousser les discussions jusqu’à la prochaine réunion des ministres européens de l’Agriculture en juin », a annoncé vendredi 28 mai le Conseil européen, l’instance représentant les États.

Les Vingt-Sept avaient approuvé en octobre 2020 la réforme de la politique agricole commune, avec un budget de 387 milliards d’euros pour sept ans, dont 270 milliards d’aides directes aux agriculteurs. Mais ils doivent impérativement s’entendre avec le Parlement européen.

Écorégimes

Parmi les dossiers clé, les « écorégimes », les primes accordées aux agriculteurs participant à des programmes environnementaux exigeants. Les eurodéputés réclamaient initialement qu’ils représentent au moins 30% des paiements directs aux agriculteurs. Les États se sont dits prêts à accepter un seuil de 25% mais des blocages subsistent sur l’éventuelle période de transition pour le mettre en place.

Les ministres proposent par ailleurs de réallouer des fonds non utilisés sur ce pourcentage, au grand dam des parlementaires, qui redoutent que ce mécanisme ne conduise à moins doter les écorégimes.

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Les États veulent aussi rester libres de définir le contenu des écorégimes mais les eurodéputés réclament un encadrement strict et l’alignement des politiques nationales sur les stratégies environnementales et climatiques européennes (Pacte vert, objectifs de cultures bio, réduction chiffrée des pesticides…).

Bras de fer

« Nous voulons conclure un accord, mais pas à n’importe quel prix », a expliqué vendredi matin la ministre portugaise Maria do Céu Antunes, qui négocie au nom des États. « Les agriculteurs ne doivent pas être ensevelis sous la bureaucratie (…) Nous voulons récompenser les pratiques environnementales, mais cela doit être praticable financièrement », avait averti la ministre allemande Julia Klöckner.

Les États refusent aussi de conditionner les subventions aux agriculteurs au respect de normes sociales.

L’eurodéputé vert Martin Häusling a dénoncé une « radicalisation de la position » des ministres. « Chacun doit faire preuve de responsabilité, sans durabilité économique (des revenus des agriculteurs), pas de durabilité environnementale et climatique », a plaidé Anne Sander, négociatrice (PPE, droite) du Parlement.

(avec AFP)

kadi

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