l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)Pourquoi l’inflation accélère.

 (rfi.fr)Pourquoi l’inflation accélère.

L’inflation se rappelle à notre bon souvenir : aux États-Unis comme en Europe les prix repartent à la hausse. Est-on déjà dans une spirale infernale et faut-il en avoir peur ? Publicité

Pour la première fois depuis octobre 2018, la hausse annuelle des prix a dépassé la barre des 2% en zone euro, selon des chiffres communiqués hier, mardi 2 juin, pour le mois de mai. 2%, c’est le plafond jugé idéal par la Banque centrale européenne pour stimuler l’activité. Une cible que la zone euro a du mal à atteindre depuis plusieurs années. Le léger dépassement observé en mai est donc plutôt apprécié. Hier, les bourses européennes ont salué ce timide retour de la hausse des prix avec une progression fulgurante de leurs indices. Mais aux États-Unis, le mouvement est beaucoup plus violent : au mois d’avril la hausse des prix a bondi à 4,6% en moyenne annualisée. De quoi apporter de l’eau aux moulin des pessimistes. Tous ceux qui mettent en garde depuis plusieurs mois déjà contre le retour du fléau de l’inflation.

Pour ces Cassandre c’est la faute au plan de relance de Joe Biden

Les milliers de milliards de dollars promis par le président américain sont disproportionnés par rapport aux besoins réels – une thèse défendue par l’économiste Larry Summers. L’économie américaine repart certes. Plus vite qu’en Europe. Trop vite, trop fort selon les alarmistes. La main d’œuvre comme les produits intermédiaires nécessaires pour faire tourner la machine manquent déjà, ce qui engendre une hausse jumelle des prix et des salaires. Les éléments sont donc en place pour déclencher la spirale indomptable de l’inflation. On constate aujourd’hui aux États-Unis que les prix et les salaires ont commencé à se redresser, mais on est encore loin du stade où le phénomène s’auto-entretient, où il devient totalement hors de contrôle, comme dans les années 70.

L’Europe est-elle sur la même pente que les États-Unis?

Si on enlève le pétrole qui a flambé en mai, l’indice est inférieur à 1%. Voilà qui relativise la réalité de cette poussée inflationniste dans la zone euro. Par ailleurs, les plans européens au niveau de Bruxelles et des États membres sont beaucoup moins massifs et le chômage plus important. La situation n’est donc pas tout à fait comparable à celle des Etats-Unis, les éléments déclencheurs ne sont pas encore réunis sur le vieux continent. La hausse des prix qui est toutefois sensible en Europe et aux États-Unis pourrait s’estomper une fois la pandémie surmontée.

C’est la thèse des grands argentiers, les dirigeants des banques centrales ne croient pas vraiment au retour de l’inflation

Des propos qui n’engagent que ceux qui veulent bien les croire, en général l’inflation arrive sans prévenir. C’était le cas dans les années 70, cela a duré 17 ans aux États-Unis et elle pourrait bien se réveiller pour des raisons liées à des mutations profondes que l’irruption du Covid-19 n’a fait que renforcer. À commencer par la déglobalisation. Tant que la Chine attirait les industries soucieuses de faire baisser leurs coûts, les prix étaient comprimés. Mais cette grande vague de délocalisation semble aujourd’hui derrière nous, d’autant plus que le patriotisme économique, la souveraineté sont devenus des impératifs politiques. Par ailleurs, la population vieillit, c’est une tendance lourde, antérieure au Covid-19, et inexorable. Et si les Occidentaux refusent de travailler plus longtemps ou encore de recourir à l’immigration, le coût de la main d’œuvre va se surenchérir. L’inflation qui pourrait en résulter sera le symptôme de cette nouvelle donne économique. 

En bref

► L’Australie a déjà retrouvé son niveau de richesse d’avant la pandémie, grâce à une croissance plus forte que prévue au premier trimestre, de 1,8%. Le pays continent bénéficie de l’assouplissement des restrictions et de la hausse du minerai de fer, l’une de ses ressources des plus lucratives.

► La Russie serait le pays d’origine de la cyberattaque lancée ce week-end contre JBS, le numéro un mondial de la viande. C’est l’hypothèse du groupe brésilien rapportée par le porte-parole de la Maison-Blanche. L’attaque a paralysé l’activité de plusieurs sites australiens et américains. Le travail devrait reprendre aujourd’hui.

kadi

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