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(Reseauinternational)Suivre les tendances

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par Andrei Martyanov.

Associated Press rapporte :

« Une version révisée de la stratégie de sécurité nationale de la Russie indique que celle-ci pourrait utiliser des méthodes de force pour répondre aux actions inamicales de pays étrangers, a indiqué un haut responsable du Kremlin dans des déclarations publiées lundi.

Nikolai Patrushev, le secrétaire du Conseil de Sécurité présidentiel, a déclaré que le document prévoit que Moscou pourrait prendre « des mesures symétriques et asymétriques pour contrecarrer ou éviter des actions inamicales qui menacent la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Fédération de Russie ».

Dans une interview publiée lundi par le quotidien gouvernemental Rossiyskaya Gazeta, il est dit que ces mesures « seront principalement des mesures économiques spéciales, mais aussi des méthodes coercitives de force si nécessaire ».

Je comprends que cela puisse surprendre de nombreux journalistes occidentaux, mais la sécurité nationale de tout pays comporte un élément militaire massif (c’est-à-dire des méthodes coercitives ou violentes). Après tout, rappelez-vous comment les États-Unis, sous prétexte de « sécurité nationale », ont fait cela, vous vous souvenez ?

La Russie a des ressources et la volonté de les utiliser si elle juge que les menaces à la sécurité nationale méritent l’application de moyens violents. Rien de nouveau là-dedans, mais il est incroyablement important d’insister sur cette question.

« L’avenir de la Russie, outre le bien-être matériel de ses citoyens, dépend également de la manière dont nous parviendrons à préserver la spiritualité et la moralité, les traditions, et à transmettre à la jeune génération le souvenir du passé héroïque de ses ancêtres. Pour neutraliser les menaces liées à la déformation de l’histoire, à la destruction des normes morales et éthiques fondamentales, aux tentatives d’introduction d’idéaux et de valeurs étrangers dans le domaine de l’éducation, de la culture et de la religion, la stratégie formule une nouvelle priorité stratégique nationale “Protection des valeurs spirituelles et morales, de la culture et de la mémoire historique traditionnelles russes” ».

Comme le dit le truisme stratégique : si l’on veut que l’ennemi se rende, il faut éduquer la jeunesse du pays. Voici Brittany qui parle de cette question.https://www.youtube.com/embed/_6WM5tzEwSs

Et voici un contrepoint. La Russie a organisé il y a quelques jours une célébration du 5ème anniversaire de la création de la Yunarmy (armée de la jeunesse), qui est devenue aujourd’hui une organisation paramilitaire comptant 810 000 jeunes et qui continue de se développer.

Voici Sergueï Shoigu s’adressant aux enfants de la Yunarmy il y a quelques jours lors de l’événement de célébration appelé High Five et je peux vous dire une chose – ces enfants savent déjà comment tirer, comment manipuler des armes, certains, en fait, sautent déjà en parachute et sont étroitement familiarisés avec l’organisation militaire.https://www.youtube.com/embed/v7aUibKPvng

Pour ces enfants, dès leur plus jeune âge, le service et la routine militaire font partie intégrante de leur éducation à partir de 8 ans. Il ne s’agit pas seulement d’armes, de topographie, de premiers secours sur le champ de bataille et de choses de cette nature purement militaire – il s’agit de certains impératifs moraux et spirituels dont la plupart remontent à la Grande Guerre patriotique. Cela signifie le sacrifice pour le pays, pour les amis, pour les êtres chers, dans un schéma plus large de choses.

C’est la sécurité nationale à son niveau le plus fondamental. Ici, l’Occident combiné n’a rien à offrir pour être même considéré comme un concurrent, si ce n’est une pseudo-culture éveillée dégénérée ou une théorie de la race critique. Bonne chance pour essayer de promouvoir ces conneries en Russie.

Dans le même ordre d’idées, la Russie a célébré le 288ème anniversaire de la flotte du Nord et, en regardant les programmes militaires russes modernes, je ne peux que m’avouer que la Russie a finalement appris à produire du porno militaire vraiment efficace.https://www.youtube.com/embed/Feol1n9HlKU

En soi, cela constitue également un pilier majeur de la sécurité nationale. C’est un autre indicateur de la capacité de l’élite politique russe à reconnaître les tendances mondiales et à y réagir. Comme le note Pepe Escobar aujourd’hui :

« Les Occidentaux pensent qu’une telle rencontre pourrait annoncer une sorte de retour à la « prévisibilité » et à la « stabilité » dans les relations américano-russes actuellement très tendues.

C’est un vœu pieux. Poutine, Patrushev et Lavrov ne se font pas d’illusions. D’autant qu’au G7 de Londres, début mai, l’Occident s’est concentré sur les « activités malveillantes » de la Russie ainsi que sur les « politiques économiques coercitives » de la Chine.

Les analystes russes et chinois, lors de conversations informelles, ont tendance à s’accorder sur le fait que Genève sera un nouvel exemple de la bonne vieille politique de division et de domination de Kissinger, avec quelques tactiques de séduction pour attirer Moscou loin de Pékin, une tentative de gagner du temps et des ouvertures pour tendre des pièges géopolitiques. Les vieux renards tels que Yang et Patrushev sont plus que conscients du jeu en cours.

Ce qui est particulièrement révélateur, c’est que Yang-Patrushev a jeté les bases d’une prochaine visite de Poutine à Xi à Pékin, peu de temps après celle de Poutine-Biden à Genève, afin de coordonner géopolitiquement, une fois de plus, le « partenariat stratégique global », selon leur terminologie mutuellement reconnue.

Cette visite pourrait avoir lieu le 1er juillet, date du centième anniversaire du Parti communiste chinois, ou le 16 juillet, date du 20ème anniversaire du Traité d’Amitié Chine-Russie.

Poutine-Biden est donc l’entrée ; Poutine-Xi est le plat principal ».

Ainsi, lorsque Karine Jean-Pierre affirme que le sommet n’est pas un cadeau des États-Unis à la Russie et qu’il se poursuivra malgré le fait que des pirates informatiques russes (bien sûr, russes) se seraient emparés d’une usine de conditionnement de viande aux États-Unis, il faut lui rappeler que c’est exactement l’inverse. Les Russes ont été littéralement harcelés par les États-Unis afin d’accepter ce sommet, mais bon, tout ce qui peut chatouiller l’ego de chacun.

Ne vous attendez pas à des résultats significatifs de ce sommet à venir, si ce n’est une propagande médiatique dans les médias américains. Tant que la guerre chaude peut être évitée, tant mieux. La Russie a beaucoup d’affaires avec la Chine, dont les relations deviennent ouvertement alliées. Les États-Unis ne font pas partie de cet arrangement. Ils n’en sont pas capables.


source : https://smoothiex12.blogspot.com

houssainatou

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