l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)Biélorussie: les «aveux» télévisés glaçants de Roman Protassevitch.

 (rfi.fr)Biélorussie: les «aveux» télévisés glaçants de Roman Protassevitch.

En Biélorussie, la télévision d’État diffuse de nouvelles images de Roman Protassevitch, le jeune journaliste arrêté le mois dernier après le déroutement sur Minsk de l’avion de ligne à bord duquel il voyageait. Durant plus d’une heure et demie, Roman Protassevitch critique l’opposition biélorusse et affirme regretter ses activités politiques passées. Une interview considérée par ses proches comme totalement fabriquée, le résultat de la violence physique et psychologique exercée contre le jeune homme. Publicité

De notre correspondant régional, Daniel Vallot

Un décor sombre, une lumière tamisée et un face-à-face entre Roman Protassevitch et la personne qui l’interroge : sur la forme, tout ressemble à une interview normale. À la fin de l’entretien, le jeune homme est en larmes et lève les mains pour se cacher le visage : on aperçoit alors, brièvement, les marques des menottes sur ses poignets.

Seul ce détail permet de comprendre qu’en réalité ce face-à-face n’a rien d’une interview traditionnelle. Interrogé par l’Agence France-Presse, le père du jeune journaliste estime, pour sa part, que ces images et les aveux de son fils sont le résultat de « violences, de tortures et de menaces ». Au cours de l’entretien, Roman Protassevitch reconnaît non seulement les faits qui lui sont reprochés : avoir fomenté des troubles politiques à l’été 2020, mais il s’emploie également à critiquer l’opposition et à tresser les louanges d’Alexandre Loukachenko, le président biélorusse.

Une confession « le revolver sur la tempe »

Le régime biélorusse est coutumier de ces enregistrements et de ces aveux obtenus sous la contrainte. Mais il n’avait jamais, jusqu’à présent, poussé l’exercice jusqu’à ce niveau de sophistication.

Cité par le site russe Meduza, Franak Viachorka, l’un des conseillers de la dirigeante de l’opposition en exil Svetlana Tikhanovskaya, estime que cette interview est une confession obtenue « le revolver sur la tempe ». De fait, les images du jeune journaliste en pleurs sous le regard pseudo-compatissant de Marat Markov – le directeur de la télévision publique biélorusse – sont bouleversantes, car elles en disent bien plus sur la pression terrible exercée par les autorités au cours des derniers jours que sur les soi-disant regrets exprimés par le jeune homme.

 À lire aussi : Biélorussie: Roman Protassevitch, une arrestation qui secoue l’Europe

kadi

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