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(rfi.fr)La France conserve de justesse sa première place européenne pour les investissements étrangers.

 (rfi.fr)La France conserve de justesse sa première place européenne pour les investissements étrangers.

En 2020 les investissements étrangers ont reflué partout dans le monde, à cause de la pandémie. La France demeure néanmoins le pays européen le plus attractif d’après le baromètre annuel publié aujourd’hui par le cabinet E&Y. Publicité

Une résilience notable, mais très disputée :  avec 985 projets d’investissement annoncés l’an dernier la France conserve sa position de leader, mais le Royaume-Uni est au coude à coude et l’Allemagne pas très loin derrière. Cette première place demeure appréciable. « Les dirigeants étrangers n’ont pas perdu confiance en la France » note Marc Lhermitte, le vice-président de E&Y. Ils sont majoritairement convaincus par le plan de relance. Dans les secteurs portés par le Covid-19, les engagements explosent. Plus 30% dans la santé. Les activités liées à la vie domestique sont aussi en très nette progression. L’ameublement, le commerce en ligne, l’agro-alimentaire en sont les principaux bénéficiaires.

Le bémol : les investissements étrangers ont plus reculé en France que dans d’autres pays européens

Effectivement en Allemagne le nombre de promesses se replie de 4% seulement alors que c’est -18% pour la France. Pour l’ensemble observé, les 27 membres de l’UE, plus le Royaume-Uni et la Turquie, la baisse est de 13%, la France est donc à la peine. D’après Marc Lhermitte là aussi, c’est un effet du covid. Car l’hexagone abrite beaucoup d’industries directement affectées par le confinement, comme l’automobile, l’aéronautique ou le tourisme. D’où l’ampleur conjoncturelle du repli.

Est-ce que les discours sur la nécessité de relocaliser se sont transformés en acte ?

Oui au niveau européen, mais pas forcément en France. Les grands groupes ont réalisé en 2020 à quel point les chaines de valeur étaient fragiles et ils cherchent donc à rapprocher la production au plus près de leurs clients européens. Mais ils restent obsédés par les coûts, d’autant plus que leurs marges se sont effritées en 2020 ? Ils privilégient donc les pays où la main d’œuvre est encore bon marché. La Pologne en profite et la Turquie aussi. Deux pays où les investissements étrangers contre toute attente sont en forte augmentation. Le Portugal, lui aussi est resté une destination attractive pour les investisseurs étrangers, le niveau des projets baisse à peine, Lisbonne confirme sa vocation de back office, pour les services financiers par exemple.

À l’avenir une majorité des dirigeants interrogés par E&Y envisagent de ramener une partie de leur activité sur le territoire national

Mais seulement un sur cinq dans un futur proche. Cette volonté de rapatrier est indiscutable, mais est-ce le bon moment ? « Alors que le marché repart en Asie, aux États-Unis, n’est-ce pas contre intuitif de revenir en Europe où le marché ne s’est pas encore tout à fait réveillé ? ». Étant donné que la relocalisation en France implique des coûts et donc des prix finaux plus élevés, le made in France fera des émules à condition qu’il soit jugé pertinent en terme commercial. Si le consommateur est « prêt à payer le prix du made in France » les entreprises y viendront. Mais le contexte mondial est rude, car en ce moment rappelle Marc Lhermitte, « tous les pays font assaut de souveraineté et de made in ». Et puis l’urgence pour les chefs d’entreprise, c’est de reconstituer leurs marges, de repartir d’un bon pied.  Les investisseurs étrangers saluent les réformes pro entreprise déjà réalisée en France, et ils conservent « une envie de France » mais leur retour au niveau d’avant la pandémie n’est pas en vue avant 2022.

EN BREF

Le Maroc rouvre ses frontières partiellement ses frontières à partir du 15 juin

Dans une semaine et un jour les expatriés vivant en Europe tout comme les touristes, pourront revenir sans contrainte au royaume chérifien. Y compris par la mer. À condition bien sûr de présenter un vaccin anti-covid ou un test négatif. Les 27 font partie de la liste des pays considérés comme sûrs. Mais les ressortissants de 74 autres pays restent soumis à des conditions plus draconiennes, dont l’Inde, l’Afrique du Sud, et l’Algérie.

Il faudra attendre 2022 pour résorber la pénurie de semi-conducteurs

C’est la prévision la plus pessimiste à ce jour et elle émane de Flex, le troisième utilisateur mondial de ces composants essentiels qu’on retrouve aussi bien dans les voitures que dans l’équipement informatique.

kadi

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