Le quatrième comité de pilotage du Programme d’Appui à la Santé (PASA 1) et le 1er comité de pilotage du Projet d’appui au renforcement du système de santé (PASA 2) se sont tenus en ligne ce mercredi 9 juin. Ils ont réuni les acteurs institutionnels (Guinée, Union Européenne, France, Allemagne), les partenaires de mise en œuvre (Expertise France, GIZ), les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) actifs dans le secteur de santé, et des représentants de la société civile.

L’objectif de ces deux comités était de faire le bilan des activités menées et d’acter la planification de la prochaine période.

La rencontre a permis de mettre en œuvre l’instance de gouvernance du projet entre les partenaires des programmes, de dresser un bilan de la période écoulée, d’acter la planification de la période à venir, de recevoir des orientations et recommandations pour la mise en œuvre des deux programmes, d’échanger sur les axes d’intervention des programmes avec des partenaires de mise en œuvre prévus, en vue de leur appropriation, et d’échanger sur les axes d’intervention des programmes avec les autres partenaires techniques et financiers actifs dans le secteur pour une meilleure coordination.

Au sortir de la rencontre, le secrétaire général du ministère de la Santé et également président du comité de pilotage, Dr Sékou Condé dira ceci : « Nous sortons avec beaucoup d’éléments. La première des choses, ce sont des leçons apprises. Nous avons eu à apprendre que l’exécution de la première phase de PASA a été une réussite même s’il y a eu quelques retards au niveau des infrastructures. Sur la base de cette leçon apprise, nous avons discuté avec les partenaires qui ont en charge de la mise œuvre des nouvelles composantes du projet notamment la GIZ pour nous mettre d’accord sur l’état d’avancement des travaux de la deuxième phase ».

Poursuivant, Dr Condé a indiqué qu’à côté des éléments, il y a des composantes du projet à savoir l’appui à la gouvernance financière, l’amélioration de l’exécution de la dépense publique, l’appui à la gestion des ressources humaines et faire en sorte que le personnel soit fidélisé à son poste de travail surtout à l’intérieur du pays.

Plus loin, il fait savoir que la troisième des choses, c’est le développement des infrastructures, l’élaboration des plans types en tenant compte du nouveau contexte de manière à avoir des infrastructures beaucoup plus normalisées répondant au standard habituel. « Après les discussions, nous nous sommes mis d’accord sur beaucoup de points et il y a eu un consensus sur les recommandations. Dans six mois, nous allons encore nous retrouver pour faire l’état des lieux », a-t-il annoncé aux médias présents.

Pour la phase 1, Dr Condé a déclaré qu’il faut reconnaître que les indicateurs de santé se sont améliorés, la demande a augmenté du point de vue de la santé reproductive, le taux de malnutrition a diminué, la disponibilité des médicaments s’est fortement améliorée à travers un appui de la Pharmacie Centrale de Guinée (PCG). « Il y a des efforts qui ont été faits au niveau des Comité de Santé et d’Hygiène (COSAH), ce sont entre autres des acquis à capitaliser et à tirer des leçons des difficultés rencontrées », a-t-il rappelé.

Il faut également signaler que l’objectif spécifique du PASA1 est d’appuyer le ministère de la Santé à travers le renforcement de ses capacités dans ses fonctions prioritaires pour la relance des services de santé, l’amélioration du fonctionnement et du financement des services de santé  en particulier, pour la santé maternelle et infantile, dans la région de Nzérékoré et de renforcement de la PCG en vue d’améliorer l’acquisition et la distribution des médicaments génériques dans le pays en dans la région de N’zérékoré en particulier.

Ce programme est financé par l’Union Européenne sur le 10ème Fonds Européen de Développement (FED) à hauteur de 19 millions d’euros et cofinancé par l’Agence France de Développement (AFD) (9,55 millions d’euros, soit un total de 28, 6 millions d’euros. Il a été lancé le 21 janvier 2015, le PASA 1 est actuellement dans sa phase de clôture. 

Quant au Projet d’appui au renforcement du système de santé (PASA2), il s’inscrit dans la continuité du PASA1, et en complémentarité avec le programme d’aide budgétaire de l’Union européenne qui soutient l’effort contributif de l’État guinéen au secteur de la santé.

Il vise à améliorer l’état de santé de mères et des enfants de moins de cinq ans ainsi que l’amélioration de la résilience aux crises épidémiologiques. Ceci à travers l’amélioration de la gouvernance du secteur de la santé, la gestion financière et la gestion des ressources humaines, une meilleure utilisation des services de santé par les mères et les enfants de moins de cinq ans dans la région de Nzérékoré et les deux préfectures avoisinantes de Kissidougou et Kérouané et une amélioration de l’infrastructure dans la zone ciblée.

Le PASA2 est co-financé par l’Union européenne (23 millions d’euros à travers le 11ème FED), l’Allemagne (2,35 millions d’euros) et par la France (1 millions d’euros), soit un total de 26,35 millions d’euros. Il est mis en œuvre par deux agences d’Etats-membres de l’Union européenne : GIZ et Expertise France pour la période 2019-2023.