Le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu à Bruxelles avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. 

Afin de «clarifier» les nombreux sujets de contentieux franco-turcs de ces dernières années, le président français et le président turc se sont entretenus a indiqué Europe1 citant l’Elysée. L’entretien a duré 45 minutes avant le début officiel du sommet de l’Otan.

«En amont du sommet de l’Otan, j’ai eu un long échange en tête-à-tête avec le Président Erdogan. Pour avancer avec clarté, respect et exigence», a posté le président français, Emmanuel Macron sur son compte Twitter.

Le média français a précisé citant toujours l’Elysée: «Les deux chefs d’Etat avaient la volonté de discuter de tous les sujets en profondeur» ; «ils avaient exprimé la ”volonté d’avancer ensemble sur la Syrie et la Libye”, deux des sujets de divergence entre eux».

Plus tôt, toujours sur Twitter, Emmanuel Macron a écrit: «C’est une journée importante pour l’Otan. Entre alliés, nous nous réunissons à Bruxelles. L’appel que je porte est celui de la cohérence: réaffirmons clairement les valeurs qui nous unissent, les règles et les principes qui fondent et font la force de notre Alliance». 

La France et la Turquie ont affiché des positions antagonistes sur de nombreux sujets au sein de l’Otan, qui ont en particulier pris forme en Méditerranée orientale où Paris a soutenu Athènes face aux ambitions gazières d’Ankara et où un incident a opposé des bâtiments turc et français en juin 2020.

Les relations entre les deux pays s’étaient fortement dégradées en raison de désaccords sur la Syrie, la Libye et plus récemment sur le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Haut-Karabakh. Cet échange en tête à tête visait donc à aborder ces points de tension.

L’entretien a été l’occasion pour le président français de redire que la France respectait l’islam et les musulmans, que la laïcité française respectait toutes les religions. Emmanuel Macron a rappelé auprès de son homologue turc que ces valeurs républicaines devaient être respectées et ne devaient pas être instrumentalisées.