À peine trois semaines après son entrée en fonction, le chef du principal parti unioniste, le DUP, a présenté sa démission à la surprise générale. La crise politique se poursuit en Irlande du Nord.
De notre correspondante à Dublin, Emeline Vin
Sur le papier, Edwin Poots semblait avoir gagné : son candidat, Paul Givan, au poste de Premier ministre d’Irlande du Nord venait d’être accepté par le reste des partis. Mais, dans le détail des votes : 26 députés du Democratic Unionist Party (DUP) s’y sont opposés, quasiment les trois quarts de la formation.
Car, pour installer son poulain, à la ligne ultra droitière, Edwin Poots a dû faire une concession, sans consulter ses élus : accepter de donner plus de place dans la vie publique à la langue irlandaise, un véritable symbole pour les unionistes, attachés au Royaume-Uni.
Manque de confiance
Impossible donc de rester à la tête d’une formation qui ne lui fait plus confiance: Edwin Poots a donc déposé sa démission, poussé par les parlementaires unionistes. Il sera resté trois semaines à son poste.
Et maintenant ? Le parti semble trop fragile pour se lancer dans une nouvelle élection interne, moins d’un an avant le prochain scrutin régional. La présidence pourrait revenir à l’ancien concurrent d’Edwin Poots à la direction, le député légèrement moins conservateur, Sir Jeffrey Donaldson.