« Celui qui combat les monstres doit veiller à ne pas devenir un monstre » ~ Friedrich Nietzsche
Presque toutes les tyrannies perpétrées par le gouvernement américain contre les citoyens – prétendument pour assurer notre sécurité et celle de la nation – sont le résultat d’une menace fabriquée d’une manière ou d’une autre par notre propre gouvernement.
Pensez-y.
La cyberguerre. Le terrorisme. Les attaques biochimiques. La course aux armements nucléaires. La surveillance. La guerre de la drogue. L’extrémisme intérieur. La pandémie de COVID-19.
Dans presque tous les cas, le gouvernement américain (souvent mené par le FBI) a, dans son style machiavélique typique, semé les graines de la terreur au niveau national et international afin d’étendre ses propres pouvoirs totalitaires.
Qui est le plus gros acheteur au marché noir et le plus gros stockeur de cyberarmes (logiciels malveillants armés qui peuvent être utilisés pour pirater des systèmes informatiques, espionner les citoyens et déstabiliser de vastes réseaux informatiques) ? Le gouvernement américain :
Qui est le plus grand fabricant et exportateur d’armes au monde, au point d’armer littéralement le monde ? Le gouvernement américain :
Quel pays a l’habitude de tester secrètement des armes et des technologies dangereuses sur ses propres citoyens ? Le gouvernement américain :
Quel pays a mené des expériences secrètes sur une population sans méfiance – des citoyens et des non-citoyens – rendant malades des personnes saines en les aspergeant de produits chimiques, en leur injectant des maladies infectieuses et en les exposant à des toxines en suspension dans l’air ? Le gouvernement américain :
Quel pays a pour habitude de piéger des individus vulnérables, de les nourrir de propagande, de savoir-faire et d’armes destinés à les transformer en terroristes, puis de les arrêter dans le cadre d’un piège antiterroriste minutieusement orchestré ? Le gouvernement américain :
Tu as déjà compris la situation ?
Le gouvernement américain ne nous protège pas du terrorisme.
Le gouvernement américain crée la terreur. Il est, en fait, la source de la terreur.
Il faut savoir que ce même gouvernement s’est emparé de toutes les technologies qui nous ont été vendues comme étant dans notre intérêt – dispositifs GPS, surveillance, armes non létales, etc. – et les a utilisées contre nous, pour nous suivre, nous contrôler et nous piéger.
Alors pourquoi le gouvernement fait-il cela ? Argent, pouvoir et domination totale.
Nous n’avons pas affaire à un gouvernement qui existe pour servir son peuple, protéger ses libertés et assurer son bonheur. Il s’agit plutôt des machinations diaboliques d’un programme de fabrication à grande échelle dont le seul but est de maintenir les pouvoirs en place de façon permanente (et rentable).
Un exemple concret : le FBI
Les hommes de main du gouvernement sont devenus l’incarnation de la façon dont le pouvoir, une fois acquis, peut être si facilement corrompu et abusé. En effet, loin d’être des durs à cuire, les agents du FBI comptent aussi parmi les contrevenants les plus notoires du pays.
Que le FBI déploie des agents infiltrés dans des églises, des synagogues et des mosquées, qu’il émette de fausses lettres d’urgence pour avoir accès aux relevés téléphoniques des Américains, qu’il utilise des tactiques d’intimidation pour réduire au silence les Américains qui critiquent le gouvernement, ou qu’il persuade des individus impressionnables de préparer des actes de terrorisme et les piège ensuite, l’impression générale de la police secrète de la nation est celle d’un voyou bien habillé, qui montre ses muscles et fait le sale boulot du patron.
Par exemple, c’est cette agence qui a utilisé un agent infiltré/informateur pour rechercher et préparer un jeune homme impressionnable, cultiver son amitié, gagner sa sympathie, attiser son indignation face aux injustices perpétrées par le gouvernement américain, puis solliciter son aide pour faire sauter la station de métro Herald Square. Bien que Shahawar Matin Siraj ait finalement refusé de poser une bombe dans la station de métro, il a été arrêté pour avoir conspiré en ce sens à l’instigation de son informateur du FBI et utilisé pour étayer les résultats du gouvernement en matière de déjouage de complots terroristes. Bien entendu, aucune mention n’a été faite du rôle joué par le gouvernement dans la fabrication du complot, le recrutement d’un futur poseur de bombe et sa mise en place pour qu’il porte le chapeau.
C’est la réponse du gouvernement à la précriminalité : d’abord, encourager le militantisme en alimentant les sentiments d’indignation et d’injustice par le biais d’agents secrets et d’informateurs ; ensuite, recruter des militants pour qu’ils mettent en œuvre un complot (secrètement concocté par le gouvernement) visant à contester ce qu’ils considèrent comme la corruption du gouvernement ; enfin, arrêter ces militants pour conspiration contre le gouvernement avant qu’ils ne puissent réellement commettre un crime.
Il s’agit d’un complot diabolique dont les conséquences sont considérables pour toutes les couches de la population, quelles que soient les tendances politiques.
Comme l’écrit Rozina Ali pour le New York Times Magazine, « l’approche du gouvernement en matière de contre-terrorisme érode les protections constitutionnelles pour tout le monde, en brouillant les lignes entre le discours et l’action et en élargissant le champ de ceux qui sont classés comme une menace ».
Ce n’est pas une agence qui semble comprendre, et encore moins respecter, les limites de la Constitution.
Récemment, il a été révélé que le FBI a secrètement mis en œuvre un système de piège dans lequel il a utilisé une société écran, ANOM, pour vendre des téléphones prétendument protégés contre le piratage à des syndicats du crime organisé, puis a utilisé ces téléphones pour les espionner alors qu’ils planifiaient des expéditions illégales de drogue, des vols et des contrats pour des meurtres en utilisant ces téléphones piégés.
Au total, le FBI a intercepté 27 millions de messages sur une période de 18 mois.
Cela signifie que le FBI a également espionné illégalement des personnes utilisant ces téléphones cryptés et qui n’étaient peut-être pas impliquées dans une quelconque activité criminelle.
La simple lecture d’un article de presse suffit désormais à vous faire surveiller par le FBI. L’agence a assigné USA Today/Gannett à fournir les adresses Internet et les informations relatives aux téléphones portables de toutes les personnes qui ont lu un article en ligne, à une heure et un jour précis, sur la fusillade meurtrière d’agents du FBI.
C’est le danger de permettre au gouvernement de mener des opérations de surveillance, de guet-apens et de piégeage à grande échelle en utilisant des tactiques douteuses qui contournent la règle de droit : « Nous, les citoyens, devenons des suspects et des criminels potentiels, tandis que les agents du gouvernement, habilités à lutter contre la criminalité par tous les moyens à leur disposition, ne se distinguent plus des forces corrompues qu’ils cherchent à vaincre ».
Pour s’en prendre aux terroristes, ils deviennent des terroristes. Pour poursuivre les trafiquants de drogue, ils deviennent des trafiquants de drogue. Pour poursuivre les voleurs, ils deviennent des voleurs.
Par exemple, lorsque le FBI a fait une descente dans une entreprise californienne soupçonnée de laisser les trafiquants de drogue cacher anonymement des armes, de la drogue et de l’argent liquide dans ses coffres privés, les agents ont saisi le contenu de tous les coffres et ont déposé des requêtes en confiscation pour conserver le contenu, qui comprend des millions de dollars d’objets de valeur appartenant à des personnes non accusées de quelque crime que ce soit.
Il est difficile de dire si nous avons affaire à une kleptocratie (un gouvernement dirigé par des voleurs), à une kakistocratie (un gouvernement dirigé par des politiciens de carrière sans scrupules, des entreprises et des voleurs, qui se plie aux pires vices de notre nature et n’a que peu de considération pour les droits des citoyens américains), ou si nous sommes passés directement à une idiocratie (Film satirique dystopique).
Mais ce n’est certainement pas une démocratie constitutionnelle.
Certains jours, on a l’impression que le FBI dirige sa propre association de malfaiteurs, avec des règles et une justice de type mafieux.
En plus de créer certains crimes pour ensuite les « résoudre », le FBI donne également à certains informateurs la permission d’enfreindre la loi, « y compris tout ce qui va de l’achat et de la vente de drogues illégales à la corruption de fonctionnaires et à la préparation de vols », en échange de leur coopération sur d’autres fronts.
USA Today estime que les agents ont autorisé des criminels à commettre jusqu’à 15 crimes par jour (5600 crimes par an). Certains de ces informateurs touchent des sommes astronomiques : un individu particulièrement peu recommandable, arrêté par la suite pour avoir tenté d’écraser un policier, a reçu 85 000 dollars pour avoir aidé à mettre en place un piège.
Dans un développement étonnant rapporté par le Washington Post, une enquête sur la mauvaise conduite d’un agent du FBI a abouti à la libération de prison d’au moins une douzaine de trafiquants de drogue condamnés.
Outre les fautes de procédure, l’intrusion, la facilitation d’activités criminelles et la dégradation de propriétés privées, la liste des crimes commis par le FBI contre le peuple américain comprend la surveillance, la désinformation, le chantage, le piège, les tactiques d’intimidation et le harcèlement.
Par exemple, l’Associated Press a déposé une plainte auprès du Département de la Justice après avoir appris que des agents du FBI avaient créé un faux article de l’AP et l’avaient envoyé par e-mail, avec un lien cliquable, à un suspect d’alerte à la bombe afin d’implanter une technologie de localisation sur son ordinateur et d’identifier sa position. Dénonçant l’agence, l’avocate de l’AP Karen Kaiser a déclaré : « Le FBI a peut-être voulu que cette fausse histoire soit un piège pour une seule personne. Cependant, cette personne aurait pu facilement rediffuser cette histoire sur les réseaux sociaux, distribuant à des milliers de personnes, sous notre nom, ce qui était essentiellement une tentative de désinformation gouvernementale ».
Pour ceux qui connaissent COINTELPRO, un programme du FBI créé pour « perturber, détourner, discréditer et neutraliser » les groupes et les individus que le gouvernement considère comme politiquement répréhensibles, il n’est pas surprenant que l’agence soit passée maître dans l’art de la désinformation gouvernementale.
Le FBI a été particulièrement critiqué à la suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001 pour avoir ciblé des individus vulnérables et non seulement les avoir attirés dans de faux complots terroristes, mais aussi les avoir pourvus de l’organisation, de l’argent, des armes et de la motivation nécessaires pour mener à bien ces complots (piégeage), puis les avoir emprisonnés pour leur soi-disant complot terroriste. C’est ce que le FBI appelle des « poursuites préventives orientées vers l’avenir ».
Autre retombée du 11 septembre, les lettres de sécurité nationale, l’un des nombreux pouvoirs illicites autorisés par le USA Patriot Act, permettent au FBI d’exiger secrètement des banques, des compagnies de téléphone et d’autres entreprises qu’elles leur fournissent des informations sur leurs clients, sans divulguer ces demandes. Un audit interne de l’agence a révélé que la pratique du FBI consistant à émettre des dizaines de milliers de NSL (National Security Letters – requêtes contraignantes émises par des agences fédérales américaines, qui leur permettent d’obtenir d’organismes, publics ou privés, toute information nominative à des fins de surveillance, et ce, sans aucune supervision judiciaire,NdT) chaque année pour obtenir des informations sensibles telles que des dossiers téléphoniques et financiers, souvent dans des cas non urgents, est entachée de violations généralisées.
Les capacités de surveillance du FBI, au même titre que celles de l’Agence nationale de Sécurité (NSA), s’appuient sur un ensemble d’outils d’espionnage allant des dispositifs Stingray, qui permettent de localiser les téléphones portables, aux dispositifs Triggerfish, qui permettent aux agents d’écouter les appels téléphoniques.
Dans un cas, le FBI a réussi à reprogrammer à distance la carte Internet sans fil d’un « suspect » de manière à ce qu’elle envoie « des données de localisation de sites cellulaires en temps réel à Verizon (opérateur), qui les a transmises au FBI ».
Le FBI a également cherché à plusieurs reprises à étendre ses pouvoirs de piratage invasifs pour permettre aux agents de s’introduire dans n’importe quel ordinateur, partout dans le monde.
En effet, depuis des années, le gouvernement américain a créé ce qu’un initié du renseignement a appelé une cyber-armée capable d’attaques offensives. Comme Reuters l’a rapporté en 2013 :
Alors même que le gouvernement américain affronte des puissances rivales au sujet de l’espionnage généralisé sur Internet, il est devenu le plus gros acheteur sur un marché gris en plein essor où les pirates et les entreprises de sécurité vendent des outils permettant de pénétrer dans les ordinateurs :
« Cette stratégie suscite l’inquiétude de l’industrie technologique et de la communauté du renseignement, qui craignent que Washington n’encourage le piratage informatique et ne divulgue pas aux sociétés de logiciels et aux clients les vulnérabilités exploitées par les pirates achetés. En effet, les agences militaires et de renseignement américaines n’achètent pas ces outils dans le but premier de repousser les attaques. Ils les utilisent plutôt pour infiltrer des réseaux informatiques à l’étranger, laissant derrière eux des programmes d’espionnage et des cyber-armes qui peuvent perturber les données ou endommager les systèmes ».
Dans le cadre de ces programmes d’armes cybernétiques, des agences gouvernementales telles que la NSA ont stocké toutes sortes de logiciels malveillants, de virus et d’outils de piratage qui peuvent « voler les mots de passe de comptes financiers, transformer un iPhone en dispositif d’écoute ou, dans le cas de Stuxnet, saboter une installation nucléaire ».
En fait, la NSA est à l’origine de la menace posée par le virus informatique « WannaCry » ou « Wanna Decryptor » qui, grâce à l’accès des pirates à l’arsenal gouvernemental, a détourné plus de 57 000 ordinateurs et paralysé les soins de santé, les infrastructures de communication, la logistique et les entités gouvernementales dans plus de 70 pays.
Le gouvernement a été mis en garde à plusieurs reprises contre les dangers de l’utilisation de tactiques criminelles pour mener sa propre cyberguerre. Il a été mis en garde contre les conséquences d’un retour de flamme si ses cyberarmes tombaient entre de mauvaises mains.
Le gouvernement a choisi d’ignorer les avertissements.
C’est exactement comme ça que les attaques du 11 septembre se sont déroulées.
Tout d’abord, le gouvernement a contribué à créer la menace qu’était Al-Qaida, puis, lorsque Ben Laden a laissé la nation sous le choc (malgré d’innombrables avertissements tombés dans l’oreille d’un sourd), il a exigé – et obtenu – de nouveaux pouvoirs immenses sous la forme de l’USA Patriot Act afin de combattre le danger même qu’il avait créé.
C’est devenu le modus operandi du gouvernement de l’ombre, quel que soit le parti qui contrôle la Maison Blanche : le gouvernement crée une menace – en connaissant parfaitement les conséquences qu’un tel danger pourrait avoir pour le public – puis, sans jamais reconnaître le rôle qu’il a joué dans le déclenchement de cette menace particulière sur une population qui ne se doute de rien, il exige des pouvoirs supplémentaires afin de nous protéger, « nous, le peuple », de cette menace.
Pourtant, le pouvoir en place ne veut pas vraiment que nous nous sentions en sécurité.
Ils veulent que nous soyons recroquevillés, effrayés et prêts à renoncer à la moindre de nos libertés en échange de leurs promesses fantômes de sécurité.
En conséquence, c’est le peuple américain qui paie le prix de l’avidité insatiable du gouvernement et de sa quête de pouvoir.
C’est nous qui subissons le contrecoup.
Blowback est un terme issu de la communauté du renseignement américain, qui désigne les conséquences involontaires, les effets secondaires non désirés ou les répercussions subies d’une opération secrète qui se retournent contre les responsables de ces opérations.
Comme l’explique l’historien Chalmers Johnson, « le blowback est une autre façon de dire qu’une nation récolte ce qu’elle a semé ».
Malheureusement, « nous, le peuple », sommes ceux qui continuent à récolter ce que le gouvernement sème.
C’est nous qui souffrons à chaque fois, directement et indirectement, du retour de bâton.
Il suffit de dire que si et quand une véritable histoire du FBI sera écrite, elle suivra non seulement la montée de l’État policier américain, mais aussi le déclin de la liberté en Amérique : comment une nation qui autrefois respectait l’État de droit et tenait le gouvernement responsable de ses actes s’est progressivement transformée en un État policier où la justice est unilatérale, où une élite d’entreprises dirige le pays, où le gouvernement représentatif est une parodie, où la police est une extension de l’armée, où la surveillance est omniprésente, où la vie privée a disparu et où la loi n’est guère plus qu’un outil permettant au gouvernement d’intimider le peuple pour qu’il se conforme à la loi.
C’est ainsi que la tyrannie s’élève et que la liberté tombe.
Nous pouvons nous persuader que la vie est toujours belle, que l’Amérique est toujours magnifique et que « nous, le peuple », sommes toujours libres. Cependant, comme l’a prévenu l’auteur de science-fiction Philip K. Dick, « ne croyez pas ce que vous voyez ; c’est un piège passionnant – [et] destructeur, maléfique. Sous lui se cache un monde totalement différent, même placé différemment le long de l’axe linéaire ».
En d’autres termes, comme je le souligne dans « Battlefield America : The War on the American People » (Champ de bataille de l’Amérique : la guerre contre le peuple américain), tout n’est pas ce qu’il semble être.
Le pouvoir en place n’agit pas dans notre intérêt.
« Nous, le peuple », ne sommes pas libres.
Le gouvernement n’est pas notre ami.
source : https://www.zerohedge.com