Un nouvel hôpital régional moderne vient d’être inauguré dans le chef-lieu de la région. Mais les petits postes de santé, sous-équipés, continuent d’être saturés.
La blancheur immaculée des murs de l’hôpital contraste avec la piste en latérite qui relie l’établissement au centre-ville de Kédougou, chef-lieu de la région du même nom, au sud-est du Sénégal. A l’intérieur, des panneaux flambant neufs pointent vers les services d’orthopédie, d’oncologie, de pédiatrie, de gynécologie… « Avec une capacité de 150 lits, nous aurons bientôt une quinzaine de spécialités », se félicite Amadou Dieng, le directeur. Une offre encore rare dans un pays qui compte 0,069 médecin pour 1 000 personnes, selon la Banque mondiale contre une moyenne mondiale de 1,566.
Pour lutter contre ces déserts médicaux et améliorer l’accès aux soins au Sénégal, trois autres hôpitaux régionaux ont ouvert à Touba, Kaffrine et Sédhiou, pour un coût global de 97 milliards de francs CFA (147,7 millions d’euros). Tous sont opérationnels aujourd’hui, mais ils ne suffisent pas à palier le manque de structures de santé, notamment dans les régions reculées.