l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)À la Une: le désintérêt national.

 (rfi.fr)À la Une: le désintérêt national.

« Des élections qui ne changent rien. Telle peut être la première impression que l’on retire du scrutin régional, relève La Croix. En métropole, tous les sortants ont été reconduits. Le rapport des forces, en nombre de présidences, reste exactement le même entre partis modérés de droite et de gauche. Le vote écologiste progresse, mais pas au point de conquérir une présidence. Et, point le plus notable, la droite radicale n’aura pas l’occasion de gouverner une seule des régions. (…) Tout cela pourrait être plutôt réjouissant s’il n’y avait le poids d’une abstention restée massive au second tour, déplore La Croix. Si encore elle était répartie également entre les composantes de la société, on pourrait à peu près s’en accommoder en considérant que les électeurs fidèles sont en quelque sorte les délégués des autres. Malheureusement, ce n’est pas le cas. L’abstention se concentre avant tout dans les milieux populaires et chez les jeunes. Sur le terrain politique, tout se passe comme si le lien social et le lien des générations étaient rompus. Personne ne peut s’y résigner, soupire le quotidien catholique. Un énorme travail est à accomplir pour les renouer. Une plus grande modestie de la part des vainqueurs de dimanche soir aurait été la bienvenue. »

En effet, pointent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « au sein de ce paysage figé, sclérosé, personne ne peut trouver une once de satisfaction après avoir été élu par moins de 30 % du corps électoral, c’est impossible. »

Réinventer autre chose !

Libération parle de « tragédie démocratique » :  et elle « doit interpeller l’ensemble des partis politiques, s’exclame le journal. Jadis boîtes à idées, incubateurs de militants, à l’écoute du monde associatif, ils disposaient d’un maillage sur le terrain qui leur permettait d’être des acteurs de la vie sociale locale et des interlocuteurs reconnus par les citoyens. Tout cela a disparu. Ils sont perçus aujourd’hui comme des écuries au service d’eux-mêmes. » Donc, « il faut dare-dare réinventer autre chose, estime Libération, adapter les pratiques électorales, ne pas considérer la démocratie participative comme l’ennemi de la démocratie représentative, mais au contraire, un allié susceptible de la dynamiser. »

« La France est un pays qui aime toujours la politique mais pas ceux qui la représentent, renchérit La Charente Libre. Redonner du sens et de l’envie démocratiques : c’est bien le plus grand défi à relever pour notre pays enfermé dans une crise politique d’autant plus grave que la tentation est d’en faire une péripétie. Ou une habitude. »

Présidentielle ouverte ?

Le Figaro, lui, se projette déjà dans la présidentielle, dans moins d’un an, et estime que le jeu est plus que jamais ouvert « Ces élections régionales rebattent fortement les cartes politiques qu’on disait déjà distribuées, une fois pour toutes. Dans cette France morcelée, émiettée, éparpillée, dans cette France dont l’abstention massive dit l’indifférence et la colère, tout est désormais possible, affirme Le Figaro. Macron, Le Pen, un candidat de droite : chacun, désormais, peut prétendre accéder au second tour de l’élection présidentielle. Quant à en prédire l’issue, bien malin qui pourrait ! À un an de l’échéance, le jeu politique n’a jamais été aussi ouvert. »

Avec un Xavier Bertrand déjà en campagne, constate le Courrier Picard. « Le président des Hauts-de-France a parlé hier d’insécurité, de valeur travail, de classes moyennes, de fierté nationale, ce sera la colonne vertébrale d’un projet présidentiel baptisé « La République des territoires». Ce remède, administré depuis 6 ans dans les Hauts-de-France, le docteur Bertrand veut maintenant le prescrire à toute la France. Ce matin, il prend le départ d’une nouvelle étape, celle qui doit asseoir sa légitimité à droite. Elle sera peut-être plus difficile à gagner que la précédente. »

Ou fermée ?

Pas sûr que la droite puisse se refaire une santé, rétorque Ouest France : « la probabilité qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen se retrouvent face à face au second tour de la présidentielle l’an prochain n’est pas entamée. Parce que les élections se suivent mais ne se ressemblent pas. Et que les prétendants à l’alternance ne sont toujours pas en ordre de bataille. Il est temps que les partis, que tous les partis s’y mettent. Et nous redonnent goût à la politique. »

kadi

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