Va-t-on assister cet automne à la saison 4 du Covid-19 ? C’est possible. En attendant, bonne nouvelle : « Troisième et dernier palier. Ce mercredi 30 juin marque l’étape finale du calendrier des réouvertures, pointe Le Parisien. Jusqu’à présent, restaurants, commerces, théâtres et salles de cinéma ne pouvaient pas accueillir plus de 50% de leur capacité en intérieur. Dès ce mercredi, il n’y aura plus aucune limite, même si chaque établissement restera libre de rouvrir en totalité ou non. C’est aussi aujourd’hui que débutent les soldes d’été. […] Et à partir de ce mercredi, il sera possible aussi de participer à un festival ou à un concert en étant debout. Une jauge de 75% restera imposée en intérieur, mais il n’y aura aucune limitation en extérieur. »
Seule solution : la vaccination
Attention toutefois, le Covid-19 n’a pas dit son dernier mot. Et son variant Delta progresse à tel point qu’on parle désormais d’une nouvelle vague. En effet, précise Le Parisien, « une équipe de l’Institut Pasteur anticipe une possible quatrième vague à l’hôpital l’automne prochain. Mais avec un “message d’espoir” : la vaccination devrait permettre de limiter l’ampleur des restrictions à prendre pour y faire face… même si elles ne concernaient que les non vaccinés. »
Alors pour Libération, c’est clair : il faut se faire vacciner ! Libération qui lance cette formule choc : « Allez tous vous faire inoculer ! »
En effet, pointe le journal, « il y a une chose sur laquelle nous ne pouvons plus nourrir le moindre doute, c’est l’efficacité de la vaccination contre le coronavirus. Tous les experts sont formels : après deux doses de sérum, les risques de développer une forme grave du Covid-19 sont minimes. Mieux même, les vaccins à ARN messager pourraient servir de bouclier pendant plusieurs années. Vu le début de panique auquel on assiste dans divers pays devant la résurgence du virus sous la forme du variant Delta, et surtout ses ravages dans les populations touchées, refuser de se faire vacciner relève de l’inconscience, s’exclame Libération. Et d’une absence cruelle d’esprit collectif. »
Roulette russe…
Alors, prévient le journal, « compte tenu de la vitesse à laquelle se développe ce variant, le choix désormais est simple : soit on se fait vacciner, soit on est sûr d’être tôt ou tard contaminé par le Covid-19 avec tous les effets néfastes que cela peut entraîner quels que soient l’âge et la condition physique. La roulette russe, en somme. Mais la vaccination, seule, ne suffira pas à éloigner le danger, prévient encore Libération. À l’approche de l’été et en prévision de la rentrée, le gouvernement doit redoubler de pédagogie et vigilance sur les gestes barrières. Le moindre cluster peut engendrer une catastrophe au sein de populations encore faiblement vaccinées, par exemple les soignants ou aussi les jeunes. En d’autres termes, on ne baisse pas la garde. »
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Tensions sociétales ?
La Charente Libre renchérit : « L’exemple des pays qui doivent batailler avec le variant Delta, qui devrait représenter ici 90% des infections fin août, montre que la bataille est loin d’être finie. Les vaccinés, majoritaires, auront alors beaucoup de mal à accepter de nouvelles contraintes à l’automne parce que d’autres refusent la piqûre. Cette probable tension sociétale risque d’être une nouvelle difficulté à gérer à la rentrée pour l’exécutif. Surtout s’il choisit en prime de rendre la vaccination obligatoire. »
PMA : 9 ans d’attente
À la Une également, l’adoption hier du projet de la loi de bioéthique, qui autorise le recours à la PMA, la procréation médicalement assistée, à toutes les femmes.
Commentaire du Courrier Picard : « Avancée sociétale logique, après l’adoption du mariage pour tous, la mesure est bien concrètement un soulagement et un espoir pour les couples de femmes lesbiennes ou les femmes célibataires, à qui cette perspective était interdite jusqu’ici. »
Toutefois, rappelle le quotidien amiénois, « il aura fallu pas moins de 9 ans depuis l’annonce initiale faite par François Hollande, puis la promesse de campagne de 2017 d’Emmanuel Macron pour que la loi aboutisse. »