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(rfi.fr)Covid-19: vers une quatrième vague à l’automne?

 (rfi.fr)Covid-19: vers une quatrième vague à l’automne?

Si la pandémie semble sous contrôle dans plusieurs régions du monde, la situation est néanmoins très disparate et l’on observe toujours environ 350 000 nouveaux cas quotidiens sur la planète. Par ailleurs, la progression du variant Delta inquiète pour la rentrée. Publicité

Alors que plus de trois milliards de doses de vaccin ont été administrées sur la planète, celles-ci restent toujours très inégalement réparties. Plus inquiétant, avec l’émergence du variant Delta bien plus contagieux, aucun pays, même les plus avancés dans leurs campagnes, ne semble pouvoir à l’heure actuelle contrer la résurgence de cas qu’il provoque.

L’institut Pasteur vient de publier un nouveau travail de modélisation pour évaluer quelle pourrait être la situation en France à l’automne. Les conclusions ne sont pas bonnes. Avec l’hypothèse d’un variant Delta dominant et une campagne de vaccination toujours en cours, le niveau d’hospitalisation pourrait être similaire à celui observé en octobre 2020, lors de la deuxième vague qui avait mené à un confinement. Les auteurs notent cependant une différence majeure : les moteurs de l’épidémie ne seront pas les mêmes. L’étude prend ainsi pour exemple les personnes de plus de 60 ans non-vaccinées. Elles représenteraient alors 3 % de la population mais constitueraient plus d’un tiers des passages à l’hôpital. Les plus jeunes, dont la vaccination a commencé plus tard, concentreraient alors la moitié des cas et seraient responsables de la moitié des infections.

Cette quatrième vague serait rendue possible par une vaccination encore insuffisante. Celle-ci serait cependant suffisamment étendue pour permettre d’en limiter plus facilement les effets. Les chercheurs expliquent ainsi que les mesures de distanciation sociale, de port du masque, de jauges auxquelles nous nous sommes habituées, ne pourraient alors concerner que les personnes non-vaccinées sans que cela ne réduise leur efficacité. Leur impact sociétal serait ainsi bien moindre, même si cela soulève d’importantes questions éthiques qui devront faire l’objet d’un débat public.

Les vaccinés peuvent constituer une grande part des contaminés

Pourtant, malgré les effets bénéfiques de la vaccination, de nombreuses voix s’interrogent. La part des personnes censées être protégées et pourtant contaminées augmente dans les pays les plus avancés dans leurs campagnes. 40% des personnes contaminées en Israël sont en effet complètement vaccinées.

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En réalité, ce phénomène est logique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les vaccins ne sont pas efficaces à 100% : il y aura donc toujours quelques cas chez les personnes ayant reçu leurs injections. Enfin, plus la couverture vaccinale augmente, plus, mécaniquement, la part des vaccinés dans le nombre de cas va augmenter. On peut ainsi imaginer une population entièrement vaccinée : 100% des quelques cas toucheraient alors les personnes pourtant protégées.

Pour une situation plus proche de la réalité, nous pouvons imaginer une population de 1 000 individus et un virus qui en contamine 1 sur 10. Sans vaccin, nous aurions donc 100 contaminations.

Prenons maintenant l’hypothèse d’un vaccin administré à 80% de cette population, soit 800 personnes. Avec une efficacité de 90 %, donc 10 % de risque d’être contaminé, cela engendrerait statistiquement 8 cas. De l’autre côté, on observera 20 cas chez les 200 personnes restantes non vaccinées. Nous aurions donc dans cet exemple 28 cas au total, dont près de 30% concernent les personnes vaccinées.

Ce chiffre peut sembler élevé, mais l’on constate tout de même que dans l’absolu, le nombre de cas est bien moins élevé que dans l’hypothèse sans vaccination : 28 contre 100. Cela s’explique notamment par la différence d’incidence entre les deux groupes. C’est en effet elle qu’il faut considérer, chez les non-vaccinés, on observe un cas pour 10, contre un pour cent chez les vaccinés.

Pour les mêmes raisons, ce raisonnement est applicable également au nombre d’hospitalisations et au nombre de décès. Plus la couverture vaccinale va augmenter, plus la proportion de personnes vaccinées hospitalisées ou décédées va progresser. Malgré tout, le chiffre total sera bien moins élevé que sans vaccination.

kadi

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