l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(guineenews)Circulation des gros camions : quand un énorme véhicule arrache des câbles sur son passage !

 (guineenews)Circulation des gros camions : quand un énorme véhicule arrache des câbles sur son passage !

Nous relatons cet incident, parce qu’il est encore actuel. Le véhicule dont il s’agit est toujours immobilisé au siège du département de la sécurité.

C’est dans la nuit du dimanche dernier, aux environs de 21 heures, qu’il a été appréhendé par les autorités du ministère de la sécurité et de la protection civile. Il s’agit d’un camion de transport de marchandises qui roulait sur la corniche sud, entre Coléah et Madina. On le voit là, à l’image.

D’après nos informations, c’est une clameur publique qui a attiré l’attention sur lui.  L’autorité qui roulait à tout hasard dans son sillage n’a pas tardé à se rendre compte qu’il occasionne des dommages sur son passage, sans même y prêter attention. S’en rendait-il vraiment compte, la chaussée n’étant pas éclairée et n’ayant personne dans la carrosserie pour l’alerter ? La question est à poser.

Toujours est-il qu’il arrachait systématiquement les câbles électriques et autres, suspendus à une certaine hauteur, en travers de la chaussée.

Les populations riveraines, toutes ébahies face au phénomène qui se déroulait sous leurs yeux incrédules, n’avaient d’autre choix que de pousser des cris, pour appeler à l’aide et espérer que ça s’arrête enfin. C’est suite à cela que le camion a été immobilisé.  Il a été aussitôt conduit au siège du département de la sécurité à Coléah pour des fins d’enquêtes.

Il s’agit d’un camion immatriculé au Mali, MA 1425 et MA 1427, transportant des marchandises en direction de ce pays frère.

Mais, au-delà de tous ces faits et considérations, les infractions relevées à l’encontre du conducteur sont aussi d’ordre technique.

A première vue, son camion ne passe guère inaperçu et attire l’attention par sa taille. C’est un mastodonte, aussi énorme qu’un mammouth. Tout porte à croire qu’il est en dépassement de charge et son châssis et carrosserie semblent rallongés. En tout cas, à comparer avec nos camions, il les dépasse tous, tant en longueur qu’en hauteur. On remarque aussi, très nettement que son chargement, entièrement bâché, dépasse les arceaux de la carrosserie. Ce qui explique qu’il ait arraché les câbles sur son passage.

Pour tout dire, chez nous, ce type de chargement s’assimile plutôt à un transport exceptionnel, comme le prévoit notre réglementation. Encore que celui-ci soit toujours amplement signalé par une escorte motorisée, sonore et lumineuse et régit par d’autres spécifications très précises, comme la détermination préalable d’itinéraires les plus appropriés ou la stricte limitation de la vitesse, pour ne citer que ces deux points.

A quelques exceptions près, les règles générales de la circulation automobile sont les mêmes dans tous les pays membres de la CEDEAO. Les chauffeurs qui assurent le transport inter-états, de marchandises ou de voyageurs, sont strictement tenus de s’y soumettre.

On imagine mal comment un véhicule aussi long, à la hauteur et au chargement aussi impressionnants, va-t-il affronter, sans danger, notre route nationale no 1 en construction et arriver à bon port à Bamako ?

C’est à cela que pensent tous ceux qui voient ce camion, même immobilisé sur la route. Surtout que son aspect extérieur n’est pas si engageant que ça. En tout cas, il n’est pas neuf.

On peut y ajouter le fait que les chauffeurs des pays voisins du Mali ou du Sénégal ne sont pas réputés aptes, dans la majorité des cas, à circuler en sécurité sur notre réseau routier national dont le relief tourmenté et l’état dégradé sur une bonne partie, ne leur est pas familier. Ils sont plutôt habitués aux routes sahéliennes au tracé rectiligne, sans grands virages, ni montagnes et ponts abrupts.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le dossier de ce camion est sur le point d’être clos. En dernier ressort, les autorités décident de faire cesser l’infraction de surcharge dûment constatée.

Aussi, exigent-elles du chauffeur, avant de prendre le départ, qu’il décharge son camion jusqu’à la limite prescrite par la réglementation en vigueur. Cette opération de déchargement se déroule au port autonome de Conakry qui dispose d’un pont bascule. En présence d’agents désignés à cet effet.

Et voilà qu’au moment de poster cette dépêche, nous apprenons encore que trois autres camions, cette fois, des guinéens ont été immobilisés pour la même infraction que le camion malien.

Ils sont tous conduits au port autonome de Conakry pour y débarquer, à leurs frais, l’excédent de marchandises.

Ibrahima Diallo

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