Reconnu comme le principal pilier de l’économie guinéenne, le secteur minier se mobilise pour faire mieux encore. C’est ce que nous retenons de l’assemblée générale ordinaire de la chambre des Mines de Guinée, dont la cérémonie a réuni à Conakry ce mardi 14 juillet les investisseurs et les décideurs du pays, avec une présence remarquée des partenaires au développement.

En dépit d’un contexte sanitaire mondial difficile, c’est un bilan positif que la chambre des mines de Guinée a présenté à l’occasion de son assemblée générale ordinaire ce mardi. Avec la réalisation de  61% des actions planifiées qui augure de bons lendemains, non seulement pour les investisseurs, mais aussi pour le gouvernement et les communautés.

«La chambre des mines a  contribué à l’environnement du climat des affaires minières, en étant un interlocuteur important  pour le gouvernement, notamment sur des questions récentes à fortes implications financières, comme la question de certificat d’origine, comme également la question des tarifications des prestations de certaines administrations parapubliques », déclare Ismael Diakité, président du conseil d’administration de l’institution.

Et d’expliquer que «nous avons, en relation avec nos organisations professionnelles aider à amener les performances au niveau portuaire et dans la circulation, afin d’éviter des surestaries que certaines de nos compagnies minières avaient commencées à sentir de façon assez lourde, grâce aux engagements au niveau, non seulement de l’administration douanière mais du groupe Boloré, également au port autonome de Conakry».

Des résultats obtenus grâce aux contributions exceptionnelles des membres de la chambre dont les efforts ont été soutenus par nos partenaires internationaux », ajoute M. Diakité.

Perspectives à court et moyen termes

Parmi les volets où la chambre des mines compte s’investir encore pour les mois et années à venir, selon son président du conseil d’administration toujours, «le contenu local reste un sujet de préoccupation majeure pour la chambre de mine de Guinée qui œuvre de concert avec les chambres de la sous-région à sa promotion ».

C’est pourquoi, indique-t-il, «je voudrais en appeler à la vigilance de l’ensemble des compagnies minières, sur l’obligation de conformité en matière de contenu local. Pas seulement pour les emplois locaux, la promotion des Guinéens, la formation des Guinéens, mais surtout pour les achats locaux et pour la sous-traitance locale».

La RSE n’est pas en reste dans la vision de la Cambre des Mines. Selon Ismael Diakité, «pour mieux cerner notre engagement dans le développement communautaire, nous conduisons actuellement en collaboration avec la SFI l’évaluation des résultats du Fodel pour 2019 et 2020. Nous sommes heureux d’annoncer que toutes nos entreprises se sont prêtée à cet exercice d’évaluation car le FODEL est un instrument important qui va venir nous aider  dans la gestion de la demande sociale au niveau des communautés».

Autre annonce, c’est «la relance du processus d’élaboration de la grille de compensation des populations impactées par nos projets…»

La communication comme maillon essentiel

Dans son discours, le ministre des mines et de la géologie, Abdoulaye Magassouba qui se félicite des initiatives qui concourent à la résilience du secteur, «insiste sur le fait qu’il y a besoin d’une véritable communication pour expliquer ce que vous faites pour que le public sache, que tous les acteurs puissent savoir ce que vous faites. Et quand je dis tous les acteurs, il y a aussi les observateurs intéressés, pas seulement au niveau national mais aussi au niveau international. Il y a beaucoup de choses à améliorer la question des impacts mais il y a quand même des progrès qu’il est important de faire savoir…»

En tout cas, la patronne du groupe mondiale l’avait dit dans son intervention en tant que nouveau membre de la Chambre des Mines. «Vous n’êtes pas que des pollueurs, vous êtes des développeurs», soutient-elle, rappelant la position de son prédécesseur, Dr Ibrahima Soumah, ancien ministre des mines qui ne tarit pas d’éloges notamment face aux infrastructures notamment ferroviaires…

Dans ses propos, Mme Sy, également ancienne ministre, affirme «qu’aujourd’hui la majorité de nos activités sont faites avec les miniers. Nous servons près de 15 000 repas par mois dans le secteur minier. Et si nous avons tenu depuis mars 2020, avec la Covid-19, parce que le secteur du tourisme et le transport ont été les secteurs les plus impactés, c’est grâce à vous, parce que nous avons travaillé, vous n’avez pas arrêté. Ma société est la preuve vivante que le secteur minier guinéen est porteur de croissance et de développement.»

Raison de plus, selon la logique du ministre Magassouba, il faut communiquer sur les avancées. Heureusement que la Chambre des Mines annonçait déjà son intention de «renforcer notre service de communication». En tout cas, pour Un numéro du département des mines, «sur cette base, au moins nous aurons une réduction du gap entre la perception et la réalité du secteur. Ce à quoi le président Alpha Condé a travaillé depuis 2010, ce à quoi les gouvernements successifs ont travaillé depuis 2010, c’est de s’assurer que cette réalité connaisse des progrès inédit». Même s’il admet « qu’il reste encore des défis extrêmement importants. La question de la transformation locale, la question de la diversification de la production pour améliorer la résilience du secteur, la gestion efficace des impacts ». Et d’insister que «ce sont des défis qui nous interpellent tous mais cela ne doit pas nous faire oublier les progrès qui ont été réalisés…»

Et pour y faire face, le ministre des mines promet que «nous travaillerons dans le cadre d’une collaboration, d’un dialogue permanent pour nous assurer que nous prenons toutes les dispositions nécessaires pour amener le secteur minier à bon port, vers  l’amélioration de la production, mais aussi des impacts sur les populations, à commencer par les populations à la base ».

Un engagement partagé par les partenaires au développement, notamment la société financière internationale de la Banque Mondiale et le système des nations unies qui sont déjà dans des dispositions de prendre une part active au développement de secteur dans le respect des principes de gouvernance et des contraintes environnementales et sociales.

A noter que la tenue de cette assemblée est intervenue après une vérification du respect de certaines règles de l’institution faîtière des investisseurs miniers, comme l’atteinte du quorum des membres présents et le paiement des cotisations par ces derniers.