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(le moov)Exposition du buste de Booba : “Nous voulions quelque chose de napoléonien”

 (le moov)Exposition du buste de Booba : “Nous voulions quelque chose de napoléonien”

Récemment, Booba a décidé de faire de son buste une œuvre d’art pour fêter les dix ans de sa discographie que l’album “ULTRA” vient conclure. La sculpture, réalisée par l’artiste visuel Samy La Crapule, est en exposition à la galerie Ground Effect à Paris jusqu’au 18 juillet 2021.

À quelques mètres de la place de la République, trône ironiquement le buste de celui qui a quitté la France depuis longtemps. L’œuvre, plus petite que ce qu’on aurait pu imaginer tant l’image de l’artiste Booba est écrasante, parvient à s’approprier l’espace de la salle de la galerie Ground Effect. Posé sur son socle où est inscrit “BOOBA, VLTRA, MMXXI”, le rappeur impose sa présence par la simple carrure du haut de son corps. Myrtille, assistante de l’exposition, explique : “Pour le faire ressortir__, nous avons exposé autour le travail géométrique aux couleurs noires et blanches de l’artiste Atlas.”                     

Le socle de la sculpture du buste de Booba
Le socle de la sculpture du buste de Booba ©Radio France

Le regard droit, le menton levé, et les muscles tracés, la sculpture dégage une certaine prestance voulue par l’artiste Samy La Crapule, qui a déjà travaillé sur le clip Cavaliero du rappeur: “L’idée a tout de suite été de faire référence à des personnes de pouvoir et de créer quelque chose à l’image d’un empereur, quelque chose de très napoléonien, de césarien. Quand on fait un buste, le but est de rendre hommage et de faire honneur à la personne, pas de rendre le personnage moins puissant qu’il ne l’est.” Le Duc qui règne sur le rap depuis près de vingt ans, a donc choisi de se mettre en scène en monarque. Mais pour arriver à ce résultat final, Samy qui se présente comme un “enfant du numérique”, en collaboration avec A&R Studios, a d’abord scanné Booba en 3D  : “Il a été pris en photo directement par plusieurs appareils à Miami. On a récupéré le fichier qu’on a retravaillé. C’est vraiment de la sculpture sur écran.” 

L'oeuvre est réalisée par Samy La Crapule
L’oeuvre est réalisée par Samy La Crapule ©Radio France

Au départ, la modélisation 3D doit simplement servir à créer des visuels pour ULTRA, l’ultime album de B2O. Rapidement, l’idée de célébrer la discographie du rappeur à travers un objet physique s’impose : “Booba a une grosse carrière, si ce n’est la plus grosse du rap français. Il a une stature, il a du charisme. Donc le buste lui allait bien”, explique l’artiste visuel. De l’écran à la réalité, l’œuvre prend vie à travers l’impression 3D : “On a la chance en France en 2021 d’être entourés de technologies de plus en plus innovantes. On a donc fait appel à une entreprise spécialisée qui peut imprimer un objet virtuel qu’on a déjà travaillé sur plusieurs matériaux et dans plein de couleurs et de formes différentes.”  

Résultat : une sculpture en édition limitée à dix exemplaires pour 2 500 euros chacune. Une somme qui a surpris beaucoup d’internautes mais que Samy défend : “C’est un objet collector et unique. Ce n’est  pas une somme si importante pour de l’art contemporain. Il y a des sculptures d’artistes plasticiens beaucoup moins connues, qui se vendent beaucoup plus chères sur le marché. Le truc c’est que Booba est un personnage qui divise. Je n’ai jamais eu de commentaires aussi tranchés sur une de mes œuvres. Je passe de “t’as pas honte” à “t’es trop fort” (rires).” 

Le buste est exposée jusqu'au 18 juillet 2021 à la galerie Ground Effect
Le buste est exposée jusqu’au 18 juillet 2021 à la galerie Ground Effect ©Radio France

Le buste sera également disponible à l’achat en “NFT” : “C’est un jeton numérique unique, non duplicable et en un seul exemplaire original. Tout le monde peut voir l’œuvre mais vous êtes le seul à qui elle appartient. C’est l’avenir et le présent de l’art numérique. C’est très lié à la cryptomonnaie et ça permet à des artistes digitaux d’enfin pouvoir vendre leur travail. C’est un peu une manière de frimer sur internet de posséder un NFT, c’est comme si tu possédais une rolex dans la vraie vie (rires).” Un format innovant encore peu exploité en France dans le monde de la musique selon Samy : “Beaucoup d’artistes internationaux ont fait des collaborations en NFT. Je pense à The Weeknd ou à Post Malone. Et je suis hyper content que Booba soit l’un des premiers à faire ça en France.__”

‘œuvre finale est une grande fierté pour son créateur dont Booba est le rappeur préféré depuis son plus jeune âge : “Je travaille beaucoup sur le corps digital donc voir quelque chose sur lequel j’ai passé énormément de temps derrière l’écran prendre vie, c’est incroyable. C’est une première pour moi. C’est un peu comme quand les artistes reçoivent leurs disques d’or. C’est tout le travail accompli qui est réuni en un seul objet.” 

Le buste de Booba peut être admiré à la galerie Ground Effect, du 15 au 18 juillet 2021 à Paris au 28 rue Meslay. Une première exposition en lien avec le rap pour l’espace artistique qui compte également organiser à l’avenir des concerts avec des rappeurs. 

Ibrahima Diallo

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