l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

(rfi.fr)Assaut du Capitole: ouverture de la commission d’enquête de la Chambre des représentants.

 (rfi.fr)Assaut du Capitole: ouverture de la commission d’enquête de la Chambre des représentants.

Aux États-Unis, la commission d’enquête de la Chambre des  représentants sur l’attaque du Capitole commence ses auditions ce mardi. Une commission qui a provoqué de vives divisions entre Démocrates et Républicains. Publicité

Avec notre correspondante à New York, Loubna Anaki

Pour leur première journée, les membres de la commission d’enquête de la Chambre des représentants vont entendre les témoignages de quatre membres de la police du Capitole. Parmi eux, Daniel Hodges et Michael Fanone violemment agressés par les manifestants qui ont pris d’assaut le bâtiment le 6 janvier dernier.

« C’est clair que la commission, elle ne sera pas indépendante, elle ne sera pas bipartisane. Donc d’un point de vue politique, jusqu’à la fin de cette commission, les Républicains diront “c’est inacceptable”, poursuit Françoise Coste. Mais il y a une raison pour laquelle les Républicains n’ont pas donné une chance à cette commission, c’est parce qu’ils savent très bien que toute commission d’enquête honnête conclurait la responsabilité de Trump. »

« Comprendre comment on a frôlé un coup d’État »

En ouverture des travaux, la parole sera accordée à Liz Cheney, une des deux seuls Républicains, avec Adam Kinzinger, à avoir accepté de siéger au sein de cette commission. L’intervention de l’élue républicaine souligne l’aspect bipartisan que les Démocrates souhaitent donner à la commission malgré le boycott des Républicains. La constitution de cette commission avait donné lieu à de vifs échanges entre la cheffe de la majorité démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi et Kevin McCarthy, le chef de la minorité républicaine.

Kevin McCarthy qui n’a pas hésité hier à qualifier Liz Cheney et Adam Kinzinger de « Les Républicains de Pelosi ». Des propos qualifiés d’enfantins par les deux élus visés. « Ces deux Républicains ont un profil particulier parce qu’ils ont rompu avec leur parti : après le 6 janvier, ils ont explicitement mis en cause Trump, ils ont fait partie de la dizaine d’élus républicains à la Chambre qui ont voté pour destituer Trump. Ca n’a pas suffi, mais symboliquement c’était un vote très fort », rappelle Françoise Coste.

La commission d’enquête a pour objectif d’établir la lumière sur les failles sécuritaires qui ont permis aux partisans de Donald Trump de lancer l’assaut contre le Capitole. Et aussi d’identifier les causes et ceux qui auraient pu jouer un rôle ce jour-là. Pour Françoise Coste, professeure à l’université Toulouse 2, spécialiste du parti républicain, « c’est une comédie qui se joue des deux côtés. N’empêche que [cette commission] a quand même le mérite d’exister. Ce qui sera intéressant, ce ne sera pas ses conclusions politiques, que l’on connait d’avance – les Républicains vont les rejeter. C’est qu’elle peut permettre de comprendre comment on a frôlé un coup d’État. Pour que la population se rende compte à quel point on a frôlé la catastrophe et que c’est, qu’on le veuille ou non, la responsabilité de Donald Trump et de personne d’autre. »

► Lire aussi : [RFI Savoirs] L’assaut du Capitole, manifestation frappante de la fragilité de la démocratie américaine

kadi

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related post