Le président français, Emmanuel Macron a déclaré envoyer deux avions militaires et des forces spéciales en Afghanistan.
Emmanuel Macron s’est engagé lundi 16 août à «accueillir en France les personnels civils afghans qui ont travaillé» pour la France, tout en annonçant «une réponse robuste» aux «flux migratoires irréguliers».
«L’Afghanistan ne doit pas redevenir le sanctuaire du terrorisme qu’il a été, a déclaré Emmanuel Macron, rajoutant que «c’est un enjeu pour la paix et la stabilité internationale, contre un ennemi commun, le terrorisme et ceux qui le soutiennent; à cet égard, nous ferons tout pour que la Russie, les Etats-Unis et l’Europe puissent efficacement coopérer, car nos intérêts sont les mêmes».
Il a précisé vouloir soutenir une initiative européenne visant à «anticiper» et «protéger contre des flux migratoires irréguliers importants» qui «nourrissent les trafics de toute nature», lançant un appel à «la solidarité dans l’effort, l’harmonisation des critères de protection et la mise en place de coopérations avec les pays de transit, comme le Pakistan, la Turquie ou l’Iran».
Le président français a aussi expliqué que le «devoir et la dignité» de la France étaient de «protéger» les Afghans qui l’ont aidée et qui sont menacés par l’arrivée des talibans au pouvoir, à l’image des «interprètes, chauffeurs, cuisiniers et tant d’autres», informant: «Près de 800 personnes sont d’ores et déjà sur le sol Français. Plusieurs dizaines de personnes sont encore sur place (…) pour lesquelles nous restons pleinement mobilisés».
Lundi matin, la France a lancé l’opération d’évacuation de ses derniers ressortissants comme des diplomates, des journalistes et des humanitaires en direction de la base aérienne française d’Al Dhafra de Abou Dhabi.
Vingt ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les Etats-Unis, les talibans reviennent au pouvoir. En dix jours, après avoir lancé leur offensive en mai profitant du début du retrait final des troupes étrangères, dont les forces américaines, ils ont pris le contrôle de presque tout le pays. La débâcle est entière pour les forces de sécurité afghanes, pourtant financées pendant vingt ans par centaines de milliards de dollars par les Etats-Unis.
