l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(Guineenews.org) Transport de marchandises : une nouvelle forme d’insécurité à l’assaut du secteur

 (Guineenews.org) Transport de marchandises : une nouvelle forme d’insécurité à l’assaut du secteur

On aura tout dit de notre circulation routière : la vétusté du parc automobile, la dégradation du réseau routier, les infractions au code de la route, les tracasseries des agents et même les braquages meurtriers des véhicules de transport en commun. Mais, jamais encore, on n’avait cité des attaques ou des détournements de camions de transport de marchandises.

Dans la nomenclature des cas rapportés aux services de sécurité routière, on fait bien mention de vols de marchandises par rupture d’arrimage. Des cas isolés qui, sans les excuser, ni les minimiser, n’ont jamais dépassé les limites du vol crapuleux, épisodique et sans violence. Les auteurs de ces forfaits se comptent parmi des jeunes gens aux aptitudes physiques éprouvées, quand on pense qu’ils grimpent sur les camions, coupent les sangles d’arrimage ou déchirent les bâches pour accéder aux produits transportés. Ils le font aussi bien, quand les véhicules sont à l’arrêt dans les centres urbains, que pendant qu’ils roulent, en rase campagne.

Dans ce dernier cas, le stratagème consiste à faire le guet sur une route nationale qui longe une montée raide. On attend que les gros camions, surtout les semi-remorques appelés plateaux arrivent, avec leur chargement bien emmitouflé sous d’épaisses bâches. Convaincus que la déclivité de la route les obligera à rouler très lentement pour gravir la pente, les brigands leur sautent dessus au bon moment, pour commettre leur forfait. A l’aide de couteaux et autres objets tranchants, ils coupent, tailladent et déchirent tout ce qui enveloppe les marchandises avant de les faire tomber, les unes après les autres. Des complices au sol se chargent de la collecte du butin épars, sur la route.

Bien entendu, pour que pareille opération réussisse, il faut des préalables : la nuit très tardive, une circulation fluide, un chargement sans surveillants ou, s’il y en a, qu’ils soient peu vigilants ou pleinement endormis, etc.

A ces différents cas de vols, nous pouvons greffer quelques cas similaires qui se commettent la nuit, dans la zone de Kouriya, entre le pont KK et Coyah. Là, dans un passé récent, ce sont les véhicules légers qui étaient ciblés. Au moment des embouteillages fréquents dans la zone, pour cause d’éboulement ou d’accident, la circulation était très ralentie voire bloquée. C’est le moment de prédilection pour les pillards d’opérer des larcins. Ils délestent prestement les bagages qu’ils trouvaient sur le toit, dans la carrosserie, ou la malle arrière, avant de s’enfoncer dans la brousse et se fondre dans la nuit noire. C’est ça le condensé des cas de vols effectués sur les camions de transport de marchandises et autres véhicules légers.

Mais, voici qu’aujourd’hui, le phénomène a pris de l’ampleur. A présent, le modus operandi a évolué. Nous assistons, non pas à des vols de marchandises, mais à des détournements de camions.

Le premier exemple s’est produit à Labota où toute une cargaison de riz a été détournée. Là, sous la menace de leurs armes, les malfaiteurs s’en sont pris au chauffeur et autres occupants du camion qu’ils ont ligotés, bâillonnés et abandonnés en brousse. La gendarmerie a finalement retrouvé les coupables, ainsi que le camion et une partie de la cargaison. Votre site d’informations Guineenews. org s’en est fait l’écho.

Un dernier cas s’est produit la semaine dernière, cette fois, en zone urbaine. Celui-ci a été violent et s’est soldé par une mort d’homme et un incendie de véhicule. Selon le président de l’union nationale des transporteurs routiers de Guinée (UNTRG) qui nous rapporte la nouvelle, l’incident s’est produit non loin de la CIMAF, une usine de ciment, située à Kagbelen, dans la préfecture de Coyah.

Aux dires de notre interlocuteur, des bandits se sont attaqués à un camion chargé de ciment dont ils ont voulu piller le contenu. Les apprentis et autres témoins de la scène se sont interposés et ont mis la main sur un des pillards qu’ils ont battu à mort. Selon Elhadj Férébory Donzo, il n’en fallait pas plus pour envenimer la situation. Les complices du défunt sont revenus peu après pour, disent-ils, venger leur ’’ami’’. Dans leur fureur, ils ont été jusqu’à incendier le camion.

Où allons-nous donc, avec cette violence démesurée, cette anarchie débridée, cette rage destructrice ? La question doit tous nous interpeller, car il s’agit bien de notre pays que nous voulons voir se développer dans la paix et la sécurité. Comment atteindre ce noble idéal, si nous ne respectons pas strictement la loi qui est le fondement de notre vie en société ; si nous ne pouvons privilégier le recours à la justice pour régler nos différends, contenir nos frustrations, quand bien même nous sommes victimes de quelque forme d’injustice que ce soit ?

Toute réponse négative à ces interrogations nous expose à une destruction certaine de nos richesses et valeurs communes, à l’anéantissement de notre vivre ensemble. Et alors, une certitude nous attend au bout : celle de tout perdre à la fois comme, lorsqu’on s’enferme dans sa case pour y mettre le feu. N’attendons pas que cela arrive pour nous raviser. Il sera trop tard !

houssainatou

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