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(rfi.fr)Chine: non-lieu dans l’affaire Xianzi, figure du mouvement #MeToo

 (rfi.fr)Chine: non-lieu dans l’affaire Xianzi, figure du mouvement #MeToo

Un tribunal de Pékin a jugé irrecevables les accusations de harcèlement sexuel d’une ex-stagiaire de la télévision centrale de Chine à l’encontre d’un présentateur vedette de la chaîne.

Avec notre correspondant à PékinStéphane Lagarde

C’est une audience à huis clos pour une affaire phare du mouvement #MeToo encore balbutiant en Chine qui a déplacé de nombreux soutiens devant la cour.

Zhou Xiaoxuan est debout dans la lumière des caméras et entourée de ses supporters restés jusqu’au bout de ces dix heures d’audience. Fleurs et code civil rouge à la main, Xianzi, comme l’appellent ses amis, à les larmes aux yeux. Cela fait trois ans qu’elle est sortie du silence et c’est une douche froide puisque le tribunal de Haidian, au nord de Pékin, a statué contre la plaignante.

« Je pense que je ne peux pas faire plus, explique Xianzi. Trois années sont passées depuis que j’ai osé déposer plainte contre mon harceleur. Je ne peux pas revenir en arrière. J’avais 21 ans au moment des faits. J’en ai 27 aujourd’hui. Mais nous irons peut-être en appel, parce que les juges n’ont pas voulu enquêter sur les preuves que nous avons présentées. »

Les preuves sont insuffisantes, a déclaré le tribunal, mais il n’a pas pris en considération toutes celles qui ont été présentées comme l’étude des caméras de surveillance ou le relevé d’éventuelles traces ADN sur les vêtements.

Un combat pour le respect des droits qui se poursuit

Parmi les soutiens de Zhou Xiaoxuan, un grand échalas aux cheveux long : « Même si Xianzi a perdu, dit-il, elle a fait avancer notre combat pour le respect des droits. La société a de l’avance sur la justice. » À côté de lui, un homme tient une pancarte où il est inscrit : « Nous devons rester solidaires. »

« N’abandonnez pas trop tôt », dit encore le t-shirt noir d’une employée de la high-tech qui ajoute : « Son combat est le nôtre ».

La frêle silhouette de Xianzi est depuis l’ouverture du procès un véritable bulldozer du mouvement #MeToo en Chine. « C’est dangereux d’être féministe ici ? », demande une journaliste américaine à une étudiante qui a fait le déplacement: « Bien sûr, répond cette dernière, regardez autour de nous » alors que les micros et les caméras sont entourés par des agents en civil.

houssainatou

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