Onze œuvres de Pablo Picasso, le génie espagnol, ont rapporté 108,87 millions de dollars (93,5 millions d’euros) lors d’une vente aux enchères à Las Vegas, aux États-Unis. Mais au-delà de la spéculation, elle avait un objectif plus politique : promouvoir la diversité au sein des collections américaines.
Si le Bellagio, l’un des palaces de Las Vegas, a mis en vente ces tableaux de Picasso, c’est pour en finir avec une statistique désolante : 87% des œuvres exposées dans les grands musées américains ont été réalisées par des hommes. Et l’immense majorité de ces artistes a la peau blanche.
Avec les sommes considérables issues de la vente des toiles de maître, plusieurs institutions commencent à faire leur introspection et se tournent vers des plasticiens d’origine asiatique, hispanique ou afro-américaine, même si la valeur marchande de leur production engrange moins de bénéfices pour les maisons d’art.
Seules 10% des acquisitions sont l’œuvre de femmes
Et le raisonnement s’applique aussi aux femmes. Car en dix ans, entre 2008 et 2018, les scènes peintes ou sculptées par des mains féminines n’ont représenté qu’à peine plus de 10% des créations acquises par les principaux musées des États-Unis.
En résumé, les artistes afro-américaines ont une chance infinitésimale d’éclore sur le marché. Il y a du mieux d’un seul côté : sur la scène LGBT. Avec pour symbole le peintre britannique David Hockney devenu en 2018 l’artiste vivant le mieux côté au monde. Certaines de ses œuvres pouvant atteindre 90 millions de dollars.