l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

(rfi.fr)Mort de l’ancien président sud-coréen Roh Tae-woo

 (rfi.fr)Mort de l’ancien président sud-coréen Roh Tae-woo

Âgé de 88 ans, Roh Tae-woo avait joué un rôle capital dans le coup d’État de 1979 et dans la répression sanglante du soulèvement démocratique de Gwangju, avant d’exercer le pouvoir démocratiquement de 1988 à 1993.

Roh Tae-woo, qui souffrait d’un cancer de la prostate, est mort mardi 26 octobre, a annoncé l’agence Yonhap. Ce général, qui avait succédé en 1988 à son ami le dictateur Chun Doo-hwan, a eu un rôle déterminant dans le coup d’État qui avait suivi l’assassinat du dictateur militaire Park Chung-hee en 1979. Alors commandant des forces spéciales, il avait aidé Chun Doo-hwan, rencontrée à l’école militaire pendant la guerre de Corée, à s’emparer des points stratégiques de Séoul.

Répression des manifestations pro-démocratie

Devenu le bras droit de Chun, Roh avait ensuite orchestré, en 1980, l’écrasement dans le sang du soulèvement pro-démocratique de Gwangju, dans le Sud-Ouest. La répression avait fait quelque 200 morts et disparus selon les chiffres officiels, trois fois plus selon l’opposition de l’époque.

 Roh Tae-woo n’avait jamais exprimé le moindre remords pour son rôle dans cet épisode emblématique du combat pour la démocratie en Corée du Sud. « Des dizaines de millions de Chinois ont souffert et versé leur sang pendant la Révolution culturelle. En comparaison, l’incident de Gwangju n’est rien », avait-il même dit en 1995.

Condamné pour « trahison »

Les divisions au sein de l’opposition avaient permis la victoire de Roh aux élections de 1987 avec seulement 36,6% des voix. Pendant son mandat, il avait supervisé les Jeux olympiques de Séoul en 1988 et opéré un rapprochement avec la Chine et la Russie.

Son successeur à la présidence en 1993, l’ancien militant pro-démocratie Kim Young-sam, l’avait fait traduire en justice en même temps que Chun Doo-hwan. Les deux hommes avaient été reconnus coupables de « trahison » en 1996 au terme d’un procès cathartique au cours duquel ils avaient comparu main dans la main dans leurs uniformes de prisonniers. Chun Doo-hwan avait été condamné à mort et Roh Tae-woo à 22 ans et demi de prison, mais tous deux avaient été libérés l’année suivante à la faveur d’une grâce présidentielle.

houssainatou

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related post