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(rfi.fr)Sport: savoir nager, une nécessité dans la vie

 (rfi.fr)Sport: savoir nager, une nécessité dans la vie

Pour les vacances de la Toussaint, le Secours populaire française renouvelle l’opération « Comme un poisson dans l’eau » pour aider 800 jeunes de milieux défavorisés à apprendre à nager.

Si l’époque est au ramassage des feuilles mortes et que les baignades en mer ne sont plus de saison dans l’Hexagone, les piscines restent ouvertes.

Durant une semaine, pour l’opération « Comme un poisson dans l’eau », à l’occasion des vacances de la Toussaint, huit cent enfants vont apprendre à nager grâce au Secours populaire français dans 80 établissements répartis sur le territoire ; une opération menée en partenariat avec le groupe Récréa, qui a la responsabilité d’une centaine d’équipements de loisirs et de sports en France.

1 119 noyades accidentelles l’été dernier

Chaque année en France, les drames se succèdent. Entre le 1er juin et le 31 août 2021, Santé publique France a recensé 1 119 noyades accidentelles. Chez les moins de 15 ans, la noyade est la première cause de mortalité par accident de la vie courante. 

Selon une enquête réalisée par la Fédération française de natation (FFN), un enfant sur deux ne sait pas nager lors de son entrée en sixième. Avec la fermeture des établissements durant les confinements successifs pour cause de pandémie de Covid-19, la statistique ne devrait pas s’améliorer.

« Quand on m’a proposé d’être marraine de cet événement j’ai tout de suite accepté. Mon père ne savait pas nager et toute ma famille avait peur quand j’allais dans l’eau », témoigne Elodie Clouvel, vice-championne olympique de pentathlon moderne lors des Jeux olympiques de Rio en 2026. « C’est une belle initiative pour ces enfants qui viennent de familles défavorisées et qui n’ont pas eu l’occasion d’aller à la piscine avec l’école », ajoute-t-elle.

Apprendre à son rythme

A côté de la triple championne de France, les nageurs en herbe plongent au fond du bassin pour aller récupérer des anneaux colorés, histoire d’apprendre à mettre la tête sous l’eau, sans appréhension, et en jouant.

« Je me sens plus à l’aise, je n’ai plus peur », raconte Amelle, sans bouée, bonnet sur le crâne et lunettes transparentes sur les yeux pour éviter l’irritation du chlore. Après son premier « plouf » de la matinée, Mamoudou, lui, a désormais envie de venir toutes les semaines avec les copains ! Si certains boivent un peu la tasse, c’est pour la bonne cause.

« On a longtemps pensé que savoir nager, c’était faire 25 mètres avec un mouvement qualifié d’académique comme la brasse ou le crawl. Aujourd’hui, les spécialistes sont d’accord pour dire que ce n’est pas ça l’objectif », explique François Mouilleron, directeur développement chez Récréa. « Savoir nager, c’est être à l‘aise dans l’eau pour se sauver d’une situation dangereuse quand on est seul. Pour arriver à cette aisance aquatique, il va falloir que l’enfant apprenne à son rythme, en fonction de son âge et de son vécu. Par le jeu, il va apprendre les douze ou treize compétences qui font qu’il saura réellement nager sans avoir peur », avance François Mouilleron. Aligner les lignes d’eau pendant une heure, ce sera pour plus tard.

Anticiper les différents dangers aquatiques et développer la confiance en soi, voilà le programme de cette semaine automnale. L’été prochain, certains auront l’occasion de mettre à profit cet apprentissage. Car apprendre à nager, c’est comme apprendre à marcher, ça ne s’oublie pas.  

houssainatou

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