« New York rend la vaccination anti-Covid obligatoire pour les travailleurs du secteur privé » à partir du 27 décembre, titre le Wall Street Journal, où le maire Bill de Blasio décrit cette mesure comme étant une première dans le pays. 184 000 entreprises seraient concernées. « Ces derniers jours, comme dans d’autres parties du pays, de nouveaux cas apparaissent à New York alors que le variant Delta, très contagieux, continue de gagner du terrain », souligne le journal. Le New York Times rappelle que la ville, « qui a été un moment l’épicentre de la pandémie, a une politique agressive contre le Covid, et exige déjà une vaccination pour les employés et les clients dans les restaurants, les salles de jeux et les gymnases ».
Pourtant, l’« annonce-surprise » du maire a été « immédiatement repoussé par des entrepreneurs », affirme le Wall Street Journal. Ils pointent « un manque de clarté sur ce qui va mettre la mesure en place, et comment », d’autant qu’elle sera mise en œuvre « à peine quelques jours avant que le maire élu Eric Adams remplace Bill de Blasio ». Autre crainte : des « confrontations problématiques entre employeurs et employés ». Le tabloïd New York Post parle lui d’une véritable « fureur » à New York d’entreprises et d’élus qui affirment que tout le monde est « pris de court » alors que « de Blasio ne leur donne que trois semaines pour être vaccinés ».
De fait, selon le New York Times, « il est presque certain que cette décision sera discutée devant les tribunaux ». Car cette décision, c’est du jamais vu, note le journal : « Jusqu’ici les obligations vaccinales aux États-Unis étaient limitées aux travailleurs du secteur public, ainsi que ceux de la santé ou les enseignants ».
Au Pérou, Pedro Castillo dans la tourmente
Le Parlement péruvien réfléchit ce mardi à une éventuelle destitution du président de gauche Pedro Castillo. Plus précisément, comme le rappelle El Comercio, « le Congrès va débattre pour voir s’il accepte ou non la motion de vacance présidentielle », c’est-à-dire de voter dans un second temps pour destituer ou pas le président. Le journal rappelle les sept points – les sept accusations – du texte, parmi lesquels « l’augmentation des prix et l’instabilité économique » ou encore « le renforcement des relations avec des gouvernements antidémocratiques comme celui de Nicolas Maduro au Venezuela », qui affaiblirait le système démocratique péruvien. Mais l’accusation principale porterait sur les pressions qu’aurait exercé le président et d’autres responsables, entre autres sur l’armée, « pour faire monter en grade certains de leurs proches ».
52 votes
La motion « a été déposée par trois partis » de droite, et « elle a besoin de 52 votes pour passer à l’étape suivante ». L’opposition affirme qu’une chute de Pedro Castillo n’entraînerait qu’une élection présidentielle, mais selon La República, qui a interrogé des constitutionnalistes, le Pérou se dirigerait en fait, dans ce cas, vers des élections générales.
Selon les sources du journal, « l’opposition a déjà les 52 voix dont elle a besoin », mais La República affirme que « la majorité des partis politiques se sont déjà exprimés pour que le président reste en poste ». De fait, dans Expreso, la présidente du Parlement María del Carmen Alva affirme qu’il n’est pas encore certain que les 52 votes aient été réunis. En attendant, les avis dans les pages Opinion des journaux péruviens sont tranchés : d’un côté dans Perú 21, « c’est maintenant ou jamais (…) pour se débarrasser de ces gauchistes et de cette gauche- caviar », alors que dans La República on blâme « la droite péruvienne, qui n’a jamais accepté la volonté populaire exprimée en 2021 dans les urnes ».
Francis Ford Coppola soutient le film haïtien Freda
Le film de la réalisatrice Gessica Généus, en bonne place pour figurer sur la liste des films en compétition pour les Oscars, reçoit un appui de poids : celui de Francis Ford Coppola, qui a lui-même reçu cinq Oscars. Le réalisateur américain, annonce le site Deadline, entre dans l’équipe comme producteur exécutif du film, dont « il devient ainsi le fer de lance alors que s’ouvre la saison des prix ». Coppola parle de Freda comme d’un « bijou inoubliable », « exactement le genre d’expérience cinématographique qui m’est cher : un voyage dans un mode de vie qui m’est en temps normal inaccessible ». Freda, rappelle Deadline, « raconte l’histoire du personnage-titre et de sa famille dans les environs de Port-au-Prince, Freda qui veut croire en l’avenir de son pays mais qui, devant la précarité de sa vie et l’augmentation de la violence, se demande si elle ne va pas le quitter ». Francis Ford Coppola est un « défenseur de longue date du cinéma haïtien », souligne Deadline. C’est un des mécènes de l’Institut des Artistes d’Haïti, une fondation qui cherche à former les jeunes dans le domaine du cinéma, et à renforcer l’industrie du film en Haïti.