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(rfi.fr)Transition énergétique: des avancées modestes

 (rfi.fr)Transition énergétique: des avancées modestes

La transition énergétique a été au cœur de l’actualité économique cette année, avec la nécessité pour les pays de mettre un coup d’accélérateur vers une énergie plus propre et de définitivement tourner le dos aux énergies fossiles. L’enjeu est énorme, 41 % des émissions de CO2 sont encore dues à la production d’électricité dans le monde, 25 % aux transports.

Si l’on en croit l’agence internationale de l’énergie, il faudrait doubler les investissements en terme d’énergies propres pour atteindre le zéro carbone d’ici à 2050. Et si les énergies renouvelables sont désormais la deuxième source d’électricité dans le monde, après le charbon, cela ne suffit pas. La part des combustibles fossiles représente toujours 80% dans la consommation d’énergie finale, c’est aussi élevée qu’il y a 10 ans.

Pour que les choses s’accélèrent, souligne l’AIE (Agence internationale de l’énergie) dans son dernier rapport, il faut des investissements importants dans les économies émergentes et des efforts internationaux concertés.

Des disparités importantes

Or, il existe encore des disparités importantes. En Afrique subsaharienne par exemple, les pays pétroliers et gaziers tels que le Nigeria et l’Angola, les deux plus gros producteurs de la région, ont encore du mal à renoncer aux énergies fossiles. Beaucoup de pays émergents n’ont pas accès aux fonds nécessaires pour opérer cette transition, qui est pourtant une garantie de développement et d’emplois.

L’avancée de cette transition énergétique dépend donc non seulement du développement économique de ces pays et de leurs ressources propres, mais aussi d’une véritable volonté politique.

►À lire aussi : Transition énergétique: en France, le débat politique passe souvent à côté de l’essentiel

Il y a eu un « effet Covid » avec une baisse de la consommation énergétique en 2020, la demande de pétrole a notamment chuté de façon spectaculaire, mais la reprise économique en 2021 a relancé la machine, et la demande mondiale d’énergie devrait revenir aux niveaux d’avant la pandémie en cette fin d’année. 

Flambée des prix

L’autre conséquence de cette reprise est la flambée des prix de l’énergie. Il est difficile pour les usines de passer au vert en s’électrifiant, quand les prix de l’électricité flambent.

La demande bas carbone dépasse la capacité d’adaptation des chaînes d’approvisionnement mondiales. 

C’est vrai aussi dans le domaine de l’automobile qui a pourtant opéré un important véritable virage électrique. Les constructeurs sont à présent dans l’après moteur thermique. Et certaines marques telles que Volvo et Fiat ne produisent plus que des voitures électriques, alors qu’elles ne représentent pourtant que 5 % des ventes totales de voitures neuves.

Il faut cependant rester optimiste, et les chiffres sont là pour nous y aider : les investissements dans l’efficacité énergétique ont augmenté cette année, elle pourrait atteindre près de 300 milliards de dollars, du jamais vu, et cela, à la faveur des plans de relance post-Covid, notamment en Europe. (source : AIE)

L’hydrogène, solution miracle ?

L’hydrogène pourrait faire partie de la solution, et il faut bien préciser l’hydrogène vert, puisque l’hydrogène n’est pas à proprement parler une source d’énergie. Pour être vert, il doit être produit par une électricité décarbonée comme le solaire et l’éolien. Et cela coûte très cher.

La crise énergétique actuelle montre qu’il faudra faire des efforts de tous les côtés, y compris de celui du consommateur et trouver les moyens de protéger ceux qui souffrent déjà de précarité énergétique.

►À lire aussi : L’Agence internationale de l’énergie alerte sur la lenteur de la transition énergétique

Côté industriel, si la production d’énergie propre reste relativement coûteuse, elle n’est pas le seul moyen pour faire avancer cette transition énergétique, et les évolutions dans certains secteurs très carbonés tels que la production de matériaux de construction, de produits chimiques, mais aussi dans celui du transport maritime, ou des bio-carburants sont essentiels pour parvenir à des réductions importantes des émissions de CO2. Mais cela prendra du temps, du temps dont ces industriels manquent aujourd’hui. 

houssainatou

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