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(observateurcontinental)Report des élections en Libye pour une durée indéterminée

 (observateurcontinental)Report des élections en Libye pour une durée indéterminée

La présidentielle et les législatives prévues en Libye pour le 24 décembre ont été annulées. Sans surprise, les élections libyennes sont reportées d’un mois, mais cela pourrait également être à durée indéterminée. 

96 candidats à la présidence sont en lice pour diriger un État déchiré par des différends insurmontables. Sachant que la Haute commission électorale n’a même pas publié la liste intégrale des prétendants. Cependant, il n’y a que trois rivaux réels: le maréchal Khalifa Haftar, commandant l’Armée nationale libyenne (ANL), l’indépendant Saïf al-Islam Kadhafi, fils de feu le dirigeant du pays, et Abdelhamid Dbeiba, premier ministre du Gouvernement d’union nationale (GUN). Aucun des 96 candidats ne possède son propre programme de campagne, et la lutte entre les principaux rivaux se résume aux accusations réciproques d’implication dans des crimes pénaux et des violations de la loi. Tous les trois ont été examinés par des tribunaux de différentes instances. En ce qui concerne l’électorat, les électeurs sont divisés en trois camps territoriaux principaux. Le maréchal Haftar, dont l’armée menait une offensive destructive de 14 mois contre Tripoli et contrôle l’est du pays, est rejeté par les groupes armés liés au GUN en tant qu’éventuel chef d’État. On a tenté de l’écarter de la course électorale l’accusant de crimes contre l’humanité. La candidature de Khalifa Haftar est soutenue par l’Égypte, les Émirats arabes unis, la France, l’Italie et la Grèce. Le candidat indépendant Saïf al-Islam est soutenu à l’intérieur du pays par des tribus libyennes influentes, dont la plupart sont restées fidèles à la politique de son père. Il est persécuté en Libye, depuis 2015 il a été condamné par contumace par le tribunal de la capitale pour des crimes de guerre pendant le coup d’État, qui s’est soldé par le meurtre cruel de Mouammar Kadhafi. Néanmoins, Saïf al-Islam a été admis à l’enregistrement. Il n’y a pas d’informations tangibles sur son soutien international. Enfin, le chef actuel du GUN, Abdelhamid Dbeiba. Sa candidature a été enregistrée en transgressant la loi sur les élections et la Constitution libyenne. Il a avancé sa candidature à la présidence à seulement quelques jours des élections, alors que la loi exige de déposer les documents au moins trois mois à l’avance. Après sa nomination à la tête du gouvernement, M. Dbeiba avait promis de démissionner dans les délais prévus par la loi en cas d’avancement de sa candidature. La décision de l’enregistrer a été prise par le président du Haut conseil d’État Khaled al-Mechri en personne, loyal envers le GUN, ce qui est une grossière violation de la Constitution. Abdelhamid Dbeiba est soutenu par des groupes paramilitaires locaux étroitement liés au groupe terroriste Frères musulmans et orientés sur le soutien militaire, financier, matériel et technique de la Turquie. Il faut avouer que les candidats les plus plausibles ont été enregistrés en contournant les lois en vigueur. En 12 mois prévus pendant lesquels les institutions au pouvoir ainsi que les principaux partis politiques et les candidats potentiels n’ont pas réussi à s’entendre sur les règles et le calendrier de la présidentielle et des législatives. Il n’y a pas d’entente sur les pouvoirs du nouveau chef d’État et président du parlement. Les débats enflammés à ce sujet et sur d’autres questions se poursuivent. Les élections devaient se dérouler sous l’égide de l’ONU. Mais à un mois de leur déroulement, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye Jan Kubis a démissionné et a quitté le pays. Le report du vote d’un mois ne permettra certainement pas de régler les différends dans la campagne électorale, car depuis le début elle se déroule avec de grossières violations de la loi actuelle. Les groupes islamistes radicaux armés se sont activés à Tripoli et menacent les opposants au pouvoir actuel et au candidat Abdelhamid Dbeiba. Des combattants ont lancé plusieurs attaques contre des bureaux de vote afin de voler des bulletins de vote. Les affrontements s’intensifient également entre les groupes dans l’ouest de la Libye. Il est fort à parier que même si les élections reportées avaient lieu, les candidats ne reconnaîtraient certainement pas leur défaite et la majorité de la population ne reconnaîtrait pas leurs résultats. Le fait est que des organes efficaces du pouvoir public sont pratiquement absents en Libye. Leur place occupent des structures armées des belligérants. La condition fondamentale pour régler les problèmes intérieurs n’a pas été remplie, à savoir le retrait de Libye de toutes les troupes étrangères et de tous les mercenaires, dont le nombre avoisine 20.000 hommes. Leur présence exerce une influence décisive sur le règlement de la crise et, en particulier, sur la préparation et les résultats des élections. Il se pourrait qu’à court terme la situation en Libye ne change pas significativement et qu’on assiste à de nouveaux sursauts de confrontation.

houssainatou

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