l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

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(rfi.fr)Le CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe dans la tourmente de l’obligation vaccinale

 (rfi.fr)Le CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe dans la tourmente de l’obligation vaccinale

Alors que l’état d’urgence sanitaire a été décrété par le gouvernement dans les Antilles ce mercredi, la tension est toujours palpable en Guadeloupe autour des mesures sanitaires contre le Covid-19. Cette fois-ci, c’est le CHU de Pointe-à-Pitre  qui a été le théâtre mardi de tensions autour de l’obligation vaccinale des soignants. La direction de l’hôpital a du être exfiltrée par la police. 

Plus rien ne semble calmer la colère des militants contre l’obligation vaccinale des soignants. Après avoir assiégé le bâtiment administratif du CHU de Pointe à Pitre, les militants ont séquestré trois des membres de sa direction avant que la police ne parvienne à exfiltrer directeur et ses deux adjoints violemment malmenés.

Principale revendication des assaillants : le versement des salaires des agents suspendus, suite à leur refus de se conformer à l’obligation vaccinale. Coups de poings dans les côtes, sur la tête, chemise déchirée ou encore jet d’urine… les membres de la direction du CHU se disent profondément choqués par la violence de leur exfiltration et ont déjà fait savoir qu’ils souhaitaient porter plainte.

J’en suis à ma sixième plainte pour menaces de mort… Ma réaction au-delà de ma personne, c’est qu’il faut que cet hôpital soit sanctuarisé. Il faut protéger les personnels. Les médecins sont maltraités, ont les pneus de leurs voitures régulièrement crevés. L’objectif est de créer une situation de chaos. Et donc ce n’est pas normal que sur un territoire de la République, un lieu de paix où l’on prend en charge des personnes vulnérables, qui sont fragiles… Qu’on ne puisse pas faire cela en toute sérénité.

Gérard Cotellon, directeur général du CHU

Le directeur du CHU entend poursuivre sa mission jusqu’au bout. Au micro de Lucie Bouteloup, journaliste à RFI, il regrette que l’on ait fermer les yeux et laisser s’installer ce sentiment d’impunité : « On ne fait pas n’importe quoi dans un hôpital ».

Ce n’est pas la première fois que les locaux administratifs sont pris pour cible dans le cadre de cette mobilisation. En effet fin 2021, l’hôpital avait déjà subi plusieurs dégradations. 

Selon le CHU, qui se prépare à un nouvel afflux de malades en raison de la résurgence de l’épidémie de Covid-19, 95% du personnel répondent à l’obligation vaccinale. 

►À lire : Crise aux Antilles: début des négociations sur la loi sur l’obligation vaccinale

État d’urgence sanitaire en Guadeloupe, Guyane, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy

« Compte tenu des capacités hospitalières de ces territoires et de la couverture vaccinale de leur population, la vague épidémique actuelle de Covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril (…) la santé de la population »,  affirme le décret présenté en conseil des ministres, ce 5 janvier 2021. 

L’état d’urgence sanitaire décrété ce 5 janvier 2021 devrait permettre aux préfets de prendre des mesures d’interdiction de déplacement. 

En Guadeloupe par exemple, au 4 janvier, le taux d’incidence est de 1.820, en hausse de 549% sur les sept derniers jours, selon le texte. Et seulement 40% de la population y a reçu au moins une dose de vaccin fin 2021.

En Guyane, la vaccination n’atteint que les 31% de la population, et la pression hospitalière est déjà très forte avec un taux d’occupation des lits de réanimation supérieur à 190% de la capacité initiale alors même que la situation en métropole limite l’envoi de renforts. 

La Réunion et la Martinique sont de leur côté déjà en état d’urgence sanitaire depuis le 27 décembre, 

houssainatou

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