par Karine Bechet-Golovko.
Macron, mercredi, a annoncé ce qui est une sorte de troisième confinement, même s’il est difficile de les compter, puisqu’ils ne prennent jamais vraiment fin, et que les gens, même les vaccinés, peuvent sortir dans un périmètre limité, bien qu’il n’y ait plus rien de vivant dans la société. Et aucune véritable réaction. Rien. Personne dans les rues hier soir après son allocution. Rien. Selon les médias, et à juste titre, les Français ont peur du virus, les Français sont résignés. En voyant ce qui se passe, ou plutôt ce qui ne se passe pas, après toutes ces mesures inutiles sur le plan sanitaire, qui détruisent les hommes et les sociétés, l’on comprend à quel point les révolutions, aujourd’hui, sont des mécanismes scrupuleusement organisés. Mais la France n’est pas dans la liste, puisqu’elle est dans le « bon » camp.
Macron a annoncé les dernières nouvelles, sans grande surprise, l’opinion publique étant travaillée en profondeur depuis quelque temps : on garde le couvre-feu à 19h mais sur tout le territoire, fermeture des commerces « non-essentiels », fermeture des écoles pour 4 semaines, télétravail généralisé, sorties autorisées dans un rayon de 10 km, etc.
Bref, le gouvernement serre la vis, c’est le printemps, ça tombe bien, ça a toujours été la saison des virus, donc rien ne change, sauf la manière d’y réagir. Le président a parlé de tout, bien sûr des vaccins, sauf des traitements. Manifestement, maintenant, l’on ne soigne plus les gens : on les pique ou on les enferme. Et peu importe qu’ils soient malades ou non, ils sont humains, trop humains, donc ce sont des malades potentiels et en tant que tel, comme disait Thierry Breton, ce sont des risques.
Et même les personnes vaccinées ne sont pas soumises à un régime spécial, alors qu’elles ne devraient, dans la logique du tout-vaccin seule issue, ni être en danger, ni présenter un danger pour les autres. L’intérêt de ces vaccinations expérimentales est de plus en plus relatif …
Et tout se passe bien, le gouvernement hésitait pour rien. La condition d’acceptabilité est parfaitement remplie, les gens sont toujours aussi dociles.
Avant l’allocution de Emmanuel Macron, mercredi à 20 heures, 55% d’entre eux se disent favorables à un confinement national face à la troisième vague du virus, selon notre sondage Harris Interactive pour LCI. Un résultat supérieur de dix points à celui d’octobre dernier, avant l’annonce du deuxième confinement par le chef de l’État. Au total, 9 Français sur 10 se disent inquiets de la propagation du virus, une proportion globalement similaire aux précédentes enquêtes menées depuis mai 2020.
Bref, les Français sont enfermés dans un cycle de peur, qui les empêche de réfléchir, le premier but est atteint. D’ailleurs, les données publiées après l’allocution présidentielle veulent confirmer la soumission totale de la grande majorité de la population :
Soit réellement, ce sondage représente l’opinion des Français et la France est morte, soit les chiffres sont manipulés et ils servent à produire un effet d’entraînement – la grande masse des indécis, plutôt conformiste, va se comporter comme la majorité visible l’indique. Sachant que ces deux options ne sont, malheureusement, pas exclusive l’une de l’autre.
Mais peut-on en vouloir aux gens, isolés dans un espace de plus en plus restreint, mis en situation de précarité, de ne pas prendre des risques d’amendes, voire d’incarcération, comme nous l’avons écrit ? Chaque personne, seule, est faible et c’est justement pour cela que les gens sont isolés. Il est vrai, que cela ne devrait pas l’empêcher d’agir à son niveau, de résister à sa manière, de garder toute sa rationalité.
Ce ne sont pas les majorités qui font les révolutions, qui se soulèvent. Les majorités sont conformistes, dociles, soumises, se sont adaptées, s’adaptent à tout, avant de ne disparaître. Ce sont les minorités qui font changer les choses. Mais pas ces minorités progressistes, parties intégrantes du système, qui nous sont présentées aujourd’hui, pas ces minorités « ethniques », « genrées », victimes médiatiques professionnelles, déguisées et manipulées. Les minorités politiques, soutenues par des forces politiques – ce sont elles, qui font changer les choses.
Or, où sont-elles en France ? En Ukraine, l’on nous a vendu une révolution populaire « spontanée » pour une question de signature d’un accord avec l’UE, que pas un seul Ukrainien n’avait lu. Et des centaines de milliers de personnes ont été mises dans les rues.
Où sont les Français, alors qu’ils sont incarcérés, que le pays est mis à sac ? Où sont-ils ? Où ils sont sommés d’être – chez eux, devant leur écran ou en laisse dans un rayon élargi à 10 km avant 19 h. Ils y sont, car aucune force n’est là pour les faire sortir, car ces forces ne fonctionnent manifestement que sur commande et la commande de faire sortir les Français n’a pas été passée. L’on ne touche pas à son régime, surtout lorsque ça marche aussi bien. De temps en temps, on pourra faire sortir les Noirs pour une vie meilleure – ça c’est une minorité utile.
Et maintenant, vous croyez encore au mythe des révolutions populaires spontanées ?