Le gouvernement prévient : il y aura « encore des jours difficiles » sur le front de l’épidémie de Covid-19. Le pays est confiné depuis près de deux semaines mais les indicateurs ne sont pas encore au vert. La situation se dégrade même dans plusieurs régions comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Grand Est et la Bourgogne Franche-Comté. Malgré cela, Emmanuel Macron veut montrer qu’il y a une lumière au bout du tunnel et réunit une partie du gouvernement ce jeudi 15 avril pour évoquer le calendrier des réouvertures promises à la mi-mai.
Avec Anthony Lattier, du service Politique de RFI
Qui sera concerné par ces premières réouvertures et selon quel protocole ? C’est l’objet des discussions de ce jeudi soir autour d’Emmanuel Macron. Une réunion que le président tient à rendre publique pour essayer – à nouveau – de donner un horizon aux Français. Le chef de l’État devrait lui-même détailler le calendrier retenu à la télévision dans les semaines qui viennent.
Mais sa promesse faite à la télévision le 31 mars d’une réouverture progressive des lieux accueillant du public à la mi-mai est-elle tenable ? Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire se montre très prudent, alors qu’un conseiller du ministre de la Santé reconnaît que l’on traverse « la période est la plus dure à lire depuis un an » en termes d’évolution de l’épidémie. Plus de vaccins, moins de tests, des hausses de contaminations par ici, des baisses par là… La troisième vague « n’est pas encore derrière », prévient Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.
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« Ne pas créer de la déception »
Qu’importe, les ministres sont sommés de rendre la promesse présidentielle réalisable. « Notre impératif, c’est de ne pas créer de la déception chez les Français, explique un conseiller ministériel. On peut donc commencer par des réouvertures symboliques, comme les terrasses ou les musées. » Une façon de dire que l’horizon ne devrait pas se dégager pour tout le monde dans un mois.