Le président français, Emmanuel Macron, a promis qu’il tiendrait sa promesse antérieure de créer 10 000 emplois supplémentaires dans les forces de l’ordre, ainsi que la création de 8 mille places supplémentaires dans les prisons françaises.
Sur la question à savoir si la France est le théâtre d’affrontements, de règlements de comptes et de faits divers, le président français, a répondu dans un entretien au Figaro en date du 18 avril: «Celui d’ensauvagement a été d’abord utilisé par l’extrême-droite; en d’autres temps, mon ami Jean-Pierre Chevènement avait, lui, parlé de ”sauvageons”».
Emmanuel Macron affirme que, «depuis 2017, la France connaît une baisse entre 18 et 25% des vols avec violences, cambriolages et des vols de véhicules», mais qu’ «elle doit faire face, c’est vrai, à une forte augmentation des violences sur les personnes». Il a aussi souligné «le rebond de 38% des violences intrafamiliales et des violences sexuelles, clairement dû à la salutaire libération de la parole des victimes et à la mobilisation des forces de l’ordre».
Ainsi, il a expliqué: «Je suis lucide et je regarde la réalité en face: depuis plus de trente ans certains quartiers et certaines rues sont devenues invivables pour nos concitoyens, et notamment pour les plus modestes, les plus fragiles: la personne âgée qui va faire ses courses, la femme qui rentre seule le soir du travail. Non. Ce n’est pas l’idée que je me fais de ce que la République doit aux Français».
Il a précisé: «Je tiens à ce que la police aille partout, en particulier dans les zones où s’est installée une délinquance chronique, et elle le fait. C’est pour cela que nous avons ciblé 62 quartiers de reconquête républicaine -, dont 58 ont déjà été mis en place, qui captent l’essentiel des renforts en sécurité publique».
Selon le dernier rapport du Conseil de l’Europe sur la situation dans les prisons des Etats membres de l’organisation, en 2020, il y avait environ 90 détenus pour 100 places dans les prisons européennes. Au 31 janvier 2020, les établissements de 14 administrations pénitentiaires souffraient de surpeuplement, c’est-à-dire que le chiffre dépassait 100 détenus pour 100 places. En tête de liste figurent la Turquie (127 détenus), l’Italie (120), la Belgique (117), Chypre (116), la France (116), la Hongrie (113), la Roumanie (113) et la Grèce. La France est depuis longtemps à la pointe de cette mauvaise note, et en janvier 2020, dans un arrêt qualifié d’«historique», la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France à payer près de 500 000 euros aux différents détenus qui se plaignaient de conditions de détention inhumaines.