Quand le journaliste Dan Cohen a demandé à Elfidar Iltebir et à Rushan Abbas, deux dirigeantes clés du réseau séparatiste ouïghour basé aux États-Unis qui sont à l’origine des accusations de « génocide » contre la Chine, ce qu’elles pensaient des Palestiniens, il n’a eu droit qu’à des réponses évasives ce qui ne surprend guère quand on sait que ce réseau est principalement soutenu par le puissant lobby sioniste américain :
« Pourriez-vous appeler ce qui arrive aux Palestiniens un génocide », ai-je demandé.
« Euh, comme je l’ai dit, parce que je n’ai pas assez d’informations comme je ne lis pas, je ne suis pas au courant de ce qui se passe, je ne suis pas la bonne personne pour répondre à cette question », m’a répondu Iltebir.
Une préoccupation très sélective
Quand j’ai demandé à Rushan Abbas pourquoi les États-Unis sont censés s’intéresser aux droits des Ouïghours tout en commettant des atrocités dans les pays à majorité musulmane, elle m’a assuré que les États-Unis prenaient des mesures pour garantir leurs droits.
« Pourquoi les États-Unis se soucient-ils des droits de l’homme pour le peuple ouïghour, mais pas pour le peuple yéménite ni pour les Palestiniens », ai-je demandé.
« Vous savez, je suis sûr qu’ils ont d’autres projets de financement et de soutien pour mettre fin à ces atrocités également », m’a dit Abbas.
Abbas a alors averti que la Chine cherchait à emprisonner le monde entier dans des camps de concentration ~ La Gazette du Citoyen
La totalité de l’article de Dan Cohen ci-dessous :
Le réseau séparatiste ouïghour financé par le NED et le directeur du CAIR se rassemble autour d’une propagande du style de celle ayant court lors de la Guerre froide
par Dan Cohen.
Le 30 mars, lors d’une manifestation devant l’ambassade de Chine, le réseau séparatiste ouïghour financé par les États-Unis a été rejoint par d’éminentes personnalités musulmanes. Le correspondant de « Behind The Headlines », Dan Cohen, s’est entretenu avec les participants et a examiné leurs affirmations.
Le 30 mars, des manifestants se sont rassemblés devant l’Ambassade de Chine à Washington, appelant le Congrès américain à adopter les lois sur la prévention du travail forcé des Ouïghours et la protection des droits de l’homme.
Cette législation interdirait l’importation de produits prétendument fabriqués à partir du travail forcé en Chine. Elle autoriserait également le président Biden à sanctionner toute personne soupçonnée d’être responsable du trafic de main-d’œuvre.
Malgré leur petit nombre, ces manifestants ont une force puissante qui les soutient : le gouvernement américain. Plusieurs d’entre eux sont financés par le National Endowment for Democracy (NED), une organisation non-gouvernementale apparente qui est elle-même financée par le Congrès. Au cours des deux dernières décennies, par le biais du NED, le gouvernement américain a investi des millions de dollars dans un réseau d’organisations prônant un État séparatiste néo-ottoman dans la province chinoise du Xinjiang qu’ils appellent le Turkestan oriental.
En effet, ces exilés ouïghours se font passer pour des militants de la base tentant de faire pression sur le même Congrès qui finance leurs activités. Le plus important d’entre eux est une femme, Rushan Abbas.
CV de Rushan Abbas
« Le régime chinois mène la guerre contre l’humanité. Contre les droits fondamentaux que Dieu nous a accordés et en faisant la guerre à notre appartenance ethnique et religieuse », a déclaré Abbas à la foule.
Son profil – maintenant effacé d’Internet – se vante d’une « vaste expérience de travail avec les agences gouvernementales américaines, notamment la Sécurité intérieure, le Département de la Défense, le Département d’État, le Département de la Justice et diverses agences de renseignement américaines ». Plus célèbre encore, elle a travaillé comme traductrice pour les détenus ouïghours dans le tristement célèbre camp de détention de Guantanamo Bay.
Abbas a également travaillé à Radio Free Asia – ce que le New York Times a décrit comme un « réseau de propagande mondial construit par la CIA ». Aujourd’hui, elle dirige la Campagne pour les Ouïghours, une organisation financée par le National Endowment for Democracy.
Était également présent une autre femme, Elfidar Iltebir, secrétaire de l’Association américaine ouïghoure. Il s’agit d’une filiale du Congrès mondial ouïghour, le principal organe du mouvement séparatiste financé par le NED. Le NED a accordé des millions de dollars au Congrès mondial ouïghour depuis sa fondation et lui a décerné le prix de la démocratie en 2019.
« Comme le monde l’a vu au cours de la dernière décennie, les communistes chinois, au lieu de respecter les croyances religieuses et d’embrasser la démocratie, [sont] devenus plus racistes, fascistes et tyranniques », a déclaré Iltebir.
Quelques jours avant la manifestation, Iltebir a participé à une caravane ouïghoure s’en prenant à un rassemblement « Stop à la haine contre les asiatiques ». Les participants à la caravane pro-ouïghour ont crié des obscénités aux manifestants qui protestaient contre le racisme anti-asiatique.
Un rassemblement Stop à la haine contre les asiatiques se heurte à un groupe pro-ouïghour. Le groupe pro-ouïghour crie « Fuck China ! » Le rassemblement asiatique répond en les qualifiant de « racistes ».
Des narrateurs peu fiables
Le directeur de l’Association américaine ouïghoure est Kuzzat Altay. Une enquête d’Ajit Singh, publiée dans The Grayzone, a révélé qu’Altay et son frère Faruk ont été entraînés par un ancien ranger de l’armée américaine dans le cadre d’une milice ouïghoure appelée Altay Defense.
La sœur d’Elfidar Iltebir est Elnigar Iltebir, qui en 2019 a été nommée directrice de l’administration Trump pour la Chine au Conseil de Sécurité nationale.
J’ai interrogé Abbas et Elfidar Iltebir sur les allégations de génocide ouïghour.
« Plus de trois millions d’Ouïghours sont emmenés dans des camps de concentration », m’a dit Abbas.
« Donc, selon le Département d’État, deux millions – et le Pentagone, trois millions – d’Ouïghours. Nous pensons que plus de trois millions d’Ouïghours sont dans des camps de concentration au Turkestan oriental », a déclaré Iltebir.
Le dernier jour de Mike Pompeo à la tête du département d’État de Donald Trump, il a publié un rapport accusant la Chine de génocide, affirmant que plus d’un million de civils se trouvaient dans des camps de concentration et comparant cela à l’Holocauste nazi.
Pompeo a directement fait référence à Adrian Zenz, le fondamentaliste chrétien évangélique dont les allégations de stérilisation et de travail forcé – la base de l’étiquette de génocide – ont été discréditées comme le produit de l’abus de données et de la fraude pure et simple.
En mai 2020, plusieurs mois avant la déclaration de génocide de Pompeo, Randall Schriver, alors secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité indo-pacifique, a suggéré que le nombre était beaucoup plus élevé, bien qu’il n’ait fourni aucune preuve.
« Les camps de détention, compte tenu de ce que nous comprenons être l’ampleur de la détention, sont peuplés d’au moins un million mais probablement plus près de trois millions de gens », a déclaré Schriver aux journalistes.
J’ai demandé combien de personnes sont mortes dans les prétendus camps de concentration.
« C’est difficile à dire car les chiffres fournis par la Chine ne sont jamais fiables. Donc, selon la survivante du camp Mihrigul Tursun, lorsqu’elle était dans le camp pendant trois mois, neuf détenus sur 60 étaient morts », m’a dit Iltebir.
Mihrigul Tursun est un Ouïghour dont les affirmations ont été au cœur du récit du génocide et qui a été présenté dans les vidéos promotionnelles de l’agence de la CIA, le National Endowment for Democracy.
Elle a été le témoin central d’une audience du Comité exécutif du Congrès sur la Chine présidée par le sénateur néoconservateur Marco Rubio.
Le même Marco Rubio qui, en 2016, a dénoncé la visite du président de l’époque Obama dans une mosquée, l’accusant de diviser et de dresser les gens les uns contre les autres.
Lors de l’audience, Tursun a affirmé avoir eu la tête rasée, avoir été torturée et presque tuée sur une chaise électrique et avoir été témoin de la mort de codétenus.
Témoignage déchirant, bien sûr. Mais est-ce factuel ? Eh bien, c’est difficile à dire. Cependant, le média d’État chinois CGTN a surpris Tursun en train de mentir à CNN au sujet de la mort de son fils.
Le média d’État chinois CGTN a surpris Tursun en train de mentir à CNN au sujet de la mort de son fils
Ainsi, l’affirmation selon laquelle des Ouïghours ont été tués se résume au témoignage d’une personne dont la propre mère s’est révélée être une menteuse. Si Mihrigul Tursun ment, ce ne serait pas la première fois que le gouvernement américain chercherait à donner un caractère sympathique à un faux témoignage aux yeux larmoyants afin de justifier une agression militaire. Ce témoignage, bien sûr, s’est avéré être un mensonge concocté par un membre du congrès et une firme de relations publiques.
De retour au rassemblement, Rushan Abbas n’a pas pu citer de chiffres réels, mais a insisté sur le fait que les Ouïghours sont tués en masse.
« Nous ne savons peut-être pas s’il y a des dizaines de milliers de cadavres quelque part ou des chambres à gaz, mais tout ce que le gouvernement chinois fait dans notre patrie est d’exterminer le peuple ouïghour et de tuer essentiellement les Ouïghours », a expliqué Abbas.
Crématoriums et crédulité
Rushan Abbas et Elfidar Iltebir ont également affirmé que la Chine avait construit des crématoriums à côté des camps de concentration, évoquant des images de l’Holocauste nazi.
« La Chine a également construit des crématoriums autour des camps », selon Iltebir.
« Des crématoriums sont construits à côté de ces camps de concentration, pour une culture qui ne pratique pas la crémation. Juste là, cela devrait donner un signal d’alerte », a allégué Abbas.
Mais contrairement aux camps de la mort nazis, il n’y a aucune preuve de crématoriums chinois. Au lieu de cela, il y a une poignée d’articles de l’organe de propagande américain Radio Free Asia où Abbas travaillait.
Cet article de Radio Free Asia sur les références aux crématoriums prétend avoir des photos aériennes fournies par Uyghur Transitional Justice Database, une organisation basée en Norvège qui est également financée par le National Endowment For Democracy. Pourtant, les photos supposées des crématoriums présumés ne sont pas fournies.
Au lieu de cela, l’article contient une image floue de ce qu’il prétend être un camp d’internement, fourni par le fabuliste en série Adrian Zenz, et dit « il pourrait y avoir un site de crémation près des camps ».
Un soi-disant camp d’internement ouïghour (source : Radio Free Asia)
L’article de Radio Free Asia fait également référence à un article précédent qui allègue que le gouvernement régional a présenté des appels d’offres pour que les entrepreneurs construisent neuf « centres de gestion des sépultures » comprenant des crématoires.
Un locuteur ayant pour langue maternelle le mandarin a fouillé le site Web du Corps de production et de construction du Xinjiang et n’a rien trouvé qui corroborait cette affirmation.
Le même rapport affirme l’existence d’une offre d’emploi répertoriée sur le site Web officiel du gouvernement du Xinjiang à la recherche de 50 agents de sécurité pour travailler dans un crématorium.
Il n’y a pas de lien vers l’offre d’emploi, ni capture d’écran ni tout type de preuve que cette offre d’emploi ait existé ; et, encore une fois, les recherches d’un locuteur ayant pour langue maternelle le mandarin se sont révélées infructueuses.
Il est cependant vrai que le gouvernement chinois impose la crémation. Sauf que cela ne s’applique qu’à la majorité ethnique Han. Les minorités ethniques, y compris les Ouïghours, sont exemptées.
Ce document de 2003 explique la politique, invoquant le respect des coutumes des minorités ethniques, et leur permet à la place de se faire enterrer dans des cimetières.
« Les minorités ethniques qui pratiquent traditionnellement l’inhumation sont exemptées de l’obligation gouvernementale d’incinération et se voient attribuer des terres spéciales pour les cimetières », indique le document.
En fait, la photo de couverture du premier article de Radio Free Asia montre un cimetière ouïghour nouvellement construit et résistant aux intempéries dans le Xinjiang. La forme traditionnelle des enterrements en terre les avait rendus vulnérables aux éléments, comme l’explique ce rapport CGTN.
Ces articles de Radio Free Asia ont été rédigés par l’exilé ouïghour Gulchehra Hoja. En 2019, Hoja et Tursun ont été photographiés en train de serrer fièrement la main de l’ancien directeur de la CIA et alors secrétaire d’État Mike Pompeo.
En 2019, Hoja et Tursun ont été photographiés en train de serrer fièrement la main de l’ancien directeur de la CIA et alors secrétaire d’État Mike Pompeo
Juste faire du lobbying, comme les Ouïghours
J’ai demandé à Elfidar Iltebir ce qu’elle pensait du traitement réservé par le gouvernement américain aux musulmans.
« Pensez-vous que Mike Pompeo et Antony Blinken sont de bons alliés des musulmans », ai-je demandé ?
« Je le crois. Je le crois », m’a dit Iltebir. « Ils ont de fortes croyances que nous pouvons voir, vous savez ? Et ils défendent les droits de l’homme. Et je crois qu’ils viennent du cœur, se soucient de l’humanité ».
Iltebir m’a assuré qu’en dépit des catastrophes parrainées par les États-Unis dans des pays à majorité musulmane comme le Yémen, la Syrie et la Palestine, les États-Unis prennent réellement soin de leurs droits et ils devraient simplement faire pression sur les législateurs du Congrès comme l’ont fait les Ouïghours.
« Je suis sûr que les États-Unis en ont fait assez pour leurs droits. Parce que je fais partie de la diaspora ouïghoure, j’en lis plus à ce sujet, donc je n’ai peut-être pas assez d’informations pour faire un commentaire à ce sujet. Mais je recommanderais à ceux du Yémen et d’autres de se réunir et de faire un travail de plaidoyer et d’informer le Congrès, d’informer le Sénat, d’informer les fonctionnaires du gouvernement de ce qui se passe. Et s’ils en savent assez, je pense qu’ils prendront des mesures », a-t-elle assuré. Donc ce que je suggère, c’est que les autres pays musulmans continuent à faire le travail de plaidoyer, de lobbying.
« Même chose pour les Palestiniens, par exemple », ai-je demandé.
« Oui, et demandez de l’aide. Contactez également d’autres groupes », a-t-elle poursuivi.
« Pourriez-vous appeler ce qui arrive aux Palestiniens un génocide », ai-je demandé.
« Euh, comme je l’ai dit, parce que je n’ai pas assez d’informations comme je ne lis pas, je ne suis pas au courant de ce qui se passe, je ne suis pas la bonne personne pour répondre à cette question », m’a répondu Iltebir.
Une préoccupation très sélective
Quand j’ai demandé à Rushan Abbas pourquoi les États-Unis sont censés s’intéresser aux droits des Ouïghours tout en commettant des atrocités dans les pays à majorité musulmane, elle m’a assuré que les États-Unis prenaient des mesures pour garantir leurs droits.
« Pourquoi les États-Unis se soucient-ils des droits de l’homme pour le peuple ouïghour, mais pas pour le peuple yéménite ni pour les Palestiniens », ai-je demandé.
« Vous savez, je suis sûr qu’ils ont d’autres projets de financement et de soutien pour mettre fin à ces atrocités également », m’a dit Abbas.
Abbas a alors averti que la Chine cherchait à emprisonner le monde entier dans des camps de concentration :
« Regardez les Ouïghours aujourd’hui et imaginez l’avenir d’un monde libre et démocratique. Parce que c’est ce que veut le gouvernement chinois. S’ils gagnent contre les Ouïghours ou obtiennent des partisans pour critiquer les pays occidentaux ou ceci et cela, et ils nous laissent nous concentrer sur autre chose et s’en tirent avec ce qu’ils font, alors l’obscurité de ce à quoi les Ouïghours sont confrontés sera l’avenir du monde entier ».
Enfin, Abbas s’en est pris à Daniel Dumbrill, un vlogger canadien basé en Chine qu’elle accuse de gagner de l’argent avec le gouvernement chinois.
« Ils utilisent très activement les médias sociaux, notamment des célèbres YouTubers pour répandre de la désinformation et de faux récits », a-t-elle affirmé.
« Qui sont ces gens ? » ai-je demandé.
« C’est un gars, Daniel Dumbrill, il est censé être canadien, vivant à Shenzhen, gagnant de l’argent avec le gouvernement chinois. Il a une brasserie », a-t-elle expliqué.
« Est-il payé par le gouvernement chinois ? » ai-je posé la question.
Eh bien, il a une entreprise à Shenzhen soutenue par le régime chinois parce que le régime chinois fait toujours de la publicité pour sa brasserie dans les médias d’État… Il m’accuse d’être payé par le gouvernement américain ou la CIA mais je ne vais pas faire ce qu’il fait parce que je n’ai pas de preuves.
Mais Rushan Abbas est depuis longtemps sur la liste des salariés du gouvernement américain et continue d’être financé par le National Endowment For Democracy, un fait qu’elle n’a pas nié lorsque je l’avais évoqué plus tôt dans notre interview.
« Que dites-vous des critiques concernant le financement que vous avez obtenu et que vous recevez toujours du gouvernement américain ? » Lui ai-je demandé.
« C’est parce que les États-Unis se soucient des droits humains du peuple ouïghour », m’a dit Abbas.
Bien qu’Abbas reconnaisse qu’elle n’a pas la preuve que Daniel Dumbrill est payé par le gouvernement chinois, elle a insisté pour le présenter comme tel.
« Une chose à laquelle vous devriez penser », a-t-elle dit, « s’il peut utiliser Youtube et Twitter et les médias sociaux, qu’aucune des autres personnes vivant en Chine ne peut utiliser, s’il a une brasserie soutenue par les Chinois, que concluez-vous ?
J’ai contacté Daniel Dumbrill, qui a nié les allégations d’Abbas selon lesquelles le gouvernement chinois lui accordait des privilèges Internet spéciaux et que les médias chinois diffusaient des publicités pour son entreprise, expliquant :
Je ne pense pas que Rushan croit vraiment que des millions de personnes accédant aux médias sociaux depuis la Chine ne savent pas comment utiliser un VPN et que leur seule option est de rendre service au gouvernement chinois. Quant à son autre affirmation, j’ai en fait une condition spéciale comme quoi si un média venait m’interroger sur ma politique ou mon vlog, il ne mentionnait pas mon entreprise. Je ne veux pas confondre les deux. Ironiquement, ce sont mes critiques qui parlent de mon entreprise plus que moi. Et c’est une très bonne opportunité. Demandez à Rushan de fournir des preuves à l’appui de cette affirmation et vous constaterez, comme beaucoup de ses autres affirmations, qu’il n’y a absolument rien pour l’étayer, car ce n’est tout simplement pas vrai.
En effet, j’ai demandé à Abbas des preuves, mais elle a refusé de les fournir, affirmant qu’elle « ne s’intéressait à rien de ce qu’il avait à dire ».
Le soutien de CAIR
Pourtant, il n’y avait pas que des personnalités séparatistes ouïghoures liées aux agences de renseignement lors du rassemblement. Nihad Awad, le directeur exécutif du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), était également présent.
« Nous demandons à l’administration Biden de tenir sa promesse de mettre les droits de l’homme en tête de leurs priorités », a déclaré Awad à la petite foule.
Tout en défendant les droits civils des musulmans américains et des réfugiés visés par le gouvernement américain à l’époque du 11 septembre, le CAIR a également été l’un des principaux partisans des guerres américaines destructrices au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
En 2011, le CAIR a soutenu la décision de l’administration Obama de lancer une guerre de changement de régime de l’OTAN contre la Libye, qui a plongé le pays dans le chaos et a ramené les marchés d’esclaves en plein air sur le continent africain. En 2015, le CAIR a soutenu la sale guerre américaine contre la Syrie, appelant à une zone d’exclusion aérienne – un euphémisme pour que les États-Unis abattent des avions militaires syriens et russes.
Le CAIR a appelé ses membres à faire pression sur le Congrès pour qu’il adopte le soi-disant César Act, les sanctions les plus écrasantes contre la Syrie à ce jour. Ces sanctions ont criminalisé l’aide internationale, créé de graves pénuries d’énergie et provoqué une famine dévastatrice. Selon le magazine Foreign Policy, « cela a apporté la famine, l’obscurité, la peste, la misère, le vol, les enlèvements, et la destruction d’une nation ».
Désormais, sous couvert d’humanitarisme, le CAIR met tout son poids dans la nouvelle guerre froide des États-Unis contre la Chine.
Le Dr Talibi Shareef, l’imam et président de la mosquée historique Masjid Muhammad de Washington, était également présent.
« Nous demandons que l’Amérique, son gouvernement, son président, ses dirigeants, fassent pression sur la Chine pour qu’elle traite chacun de ses citoyens comme la création du Dieu Tout-Puissant le Créateur », a-t-il dit, « comme cela a été identifié, dans le précieux document qui a établi ce pays : cette déclaration d’indépendance ».
L’imam Shareef m’a dit que l’adoption par le Congrès de cette législation visant la Chine serait un signe que les États-Unis respectent les idéaux exprimés dans ses documents fondateurs, et il a semblé suggérer que les États-Unis devraient prendre des mesures militaires.
« Donc, si les États-Unis, par exemple, reconnaissent ce génocide ouïghour et avancent une législation pour le contester, vous pensez que ce sera un signe que les États-Unis progressent vers une atmosphère plus harmonieuse et plus tolérante sur le plan racial ? » ai-je demandé.
« Absolument, ce serait un signe. Et c’est vraiment le moins qu’ils devraient pouvoir faire. J’ai servi dans l’armée pendant plus de trente ans. Je sais donc qu’ils ont différents instruments de pouvoir », m’a-t-il assuré.
La conclusion de Pompeo
Mais le récit du génocide ouïghour était le projet de l’ancien directeur et secrétaire d’État de la CIA Mike Pompeo, l’un des islamophobes les plus extrêmes de la politique américaine.
Après l’attentat à la bombe du marathon de Boston en 2013, Pompeo a fait remarquer que « le silence a rendu ces dirigeants islamiques à travers l’Amérique potentiellement complices de ces actes ». Pompeo a accepté des récompenses du groupe haineux ACT for America, dont la fondatrice Brigitte Gabriel a déclaré qu’un musulman américain « ne peut pas être un citoyen loyal » et que l’Islam est le « véritable ennemi ».
Mais pour l’imam Shareef, la désignation de génocide lors du dernier jour de fonction de Pompeo n’était pas une tentative d’intensifier irréversiblement l’agression avec la Chine, mais un signe d’un véritable changement d’avis.
« Pourquoi pensez-vous que quelqu’un comme Mike Pompeo, qui est largement considéré comme un islamophobe, est si sérieux au sujet de ce problème ? » J’ai demandé.
« Eh bien, je pense qu’une partie de cela avait à voir avec un certain sens de la conscience qui le pousse à dire la vérité », m’a dit l’imam Shareef, ajoutant :
« Il était sur le point de s’en aller. Il savait qu’il était sur le point de quitter ses fonctions. Parce que nous avons pu regarder tout le temps où il était en termes de comment il l’a abordé. Et c’est une courte période de temps, et pour lui, je pense en termes de conséquences pour lui, il était sans conséquence pour lui de faire cette déclaration à ce moment-là même si cela allait à l’encontre des intérêts de celui qu’il représentait. C’est pourquoi je pense qu’il l’a dit. Mais encore une fois, je le vois comme celui qui représente cette population extrémiste de droite ».
« Donc vous pensez que juste sur cette question », un peu à la fin, il est revenu à la raison et a dit, « Je vais être en solidarité avec ces gens ? » ai-je demandé.
« Oui », a-t-il affirmé. « Je le pense ».
Avec un peu de recul, on peut comprendre que la question ouïghoure est la composante centrale d’une poussée bipartite pour affaiblir et diviser la Chine et est maintenant au sommet de l’agenda de la politique étrangère de Washington.
La vidéo du reportage de Dan Cohen
source : https://www.mintpressnews.com