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(Reseauinternational)L’Ukraine refuse toute interaction directe avec la RPD et la RPL au sein du mécanisme de coordination

 (Reseauinternational)L’Ukraine refuse toute interaction directe avec la RPD et la RPL au sein du mécanisme de coordination

par Christelle Néant.

Suite à la mort d’un civil à Donetsk, à cause d’un bombardement de l’armée ukrainienne, la RPD et la RPL (Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk) avaient demandé la tenue d’une réunion en urgence du groupe de contact, afin de discuter avec l’Ukraine du mécanisme de coordination, prévu par les mesures additionnelles de contrôle du cessez-le-feu. Sans surprise, l’Ukraine refuse toute interaction directe avec la RPD et la RPL au sein du mécanisme de coordination, sabotant de fait toute mise en œuvre concrète de ce dernier, alors que l’accumulation d’armes lourdes et les bombardements de l’armée ukrainienne contre les zones résidentielles se poursuivent.

Après le troisième civil tué par l’armée ukrainienne en un mois, la RPD et la RPL ont demandé à ce qu’une réunion extraordinaire du groupe de contact en charge des questions de sécurité ait lieu, afin de préciser les modalités du mécanisme de coordination, une étape vitale pour rétablir le cessez-le-feu complet et indéfini, et que l’Ukraine sabote depuis des mois.

La réunion extraordinaire du groupe de contact a finalement eu lieu le 20 avril 2021, et n’a fait que confirmer que l’Ukraine n’a aucune envie d’appliquer réellement les accords de Minsk ou les mesures additionnelles de contrôle du cessez-le-feu.

La RPD, la RPL et l’Ukraine ont soumis chacune leur proposition concernant cet addendum devant préciser la façon dont le mécanisme de coordination doit fonctionner pour être réellement efficace et faire ainsi diminuer les violations du cessez-le-feu.

Au cours de la réunion, le représentant de la RPD au sein du groupe de contact a exprimé sa conviction que seule une coopération directe des deux parties au conflit au niveau du CCCC (Centre Conjoint de Contrôle et de Coordination du cessez-le-feu) pourrait changer la situation et empêcher une nouvelle escalade.

Mais l’Ukraine, qui refuse déjà de négocier directement avec la RPD et la RPL, a bien sûr refusé de devoir discuter avec les deux républiques au sein du CCCC pour mettre en œuvre le mécanisme de coordination. Kiev a ainsi lourdement insisté pour impliquer l’OSCE en tant qu’intermédiaire dans le mécanisme de coordination, alors même que le chef de la mission de l’OSCE refuse de jouer ce rôle qui ne rentre pas dans le cadre de son mandat.

« Au lieu de prendre des mesures concrètes et d’assumer la responsabilité de la sécurité de la population civile, la partie ukrainienne a pris la voie du déni : elle a rejeté la proposition des républiques d’interagir au niveau du CCCC dans sa composition actuelle par tous les moyens disponibles, y compris par des réunions et des vidéoconférences, pour vérifier et éliminer les violations.

Au lieu de cela, Kiev s’entête à essayer d’imposer des tâches de vérification à la MSS (Mission Spéciale de Surveillance) de l’OSCE malgré les objections du chef de la MSS. On en est arrivé au point où Kiev dicte littéralement ses conditions pour la participation de la MSS de l’OCSE au mécanisme de coordination, en dépit du fait que le coordinateur a une fois de plus souligné que, conformément à son mandat, seuls les 57 États participants peuvent donner des instructions à la Mission », a précisé Alexeï Nikonorov, le représentant de la RPD au sein du groupe de contact.

Histoire d’avancer au moins sur quelque chose, la RPD a décidé de prendre comme base la proposition ukrainienne et d’y incorporer les propositions que les deux républiques populaires avaient envoyées de leur côté. En écartant les questions de procédure pour l’instant, les républiques populaires ont réussi à obtenir une adoption du projet d’addendum en première lecture.

Mais aucun accord n’a été trouvé concernant les points fondamentaux. Presque tous les points du projet visant à une coopération pratique pour une réelle vérification et prévention des violations du cessez-le-feu par le CCCC, ont été mis entre parenthèses.

Une nouvelle réunion du groupe de contact est prévue le 28 avril afin de discuter plus avant de ce document et de trouver un accord concernant la partie réellement importante, à savoir les détails de la procédure du mécanisme de coordination. Malheureusement au vu du refus chronique de l’Ukraine de discuter ou d’interagir avec la RPD et la RPL, et ses tentatives répétées d’impliquer la Russie (comme lorsque Zelensky demande pathétiquement à rencontrer Vladimir Poutine dans le Donbass) il est à craindre que la prochaine réunion n’aboutisse pas à une réelle avancée concernant le mécanisme de coordination.

Un mécanisme dont la nécessité est plus flagrante chaque jour qui passe, alors que l’armée ukrainienne continue de bombarder les zones résidentielles de la RPD et de la RPL, et que des informations de la chaîne War Gonzo indiquent que huit lanceurs de missiles Tochka-U ont été amenés par l’Ukraine près de Roubejnoye et Lissitchansk, avec munitions et véhicules de soutien. Comme l’a souligné War Gonzo, si ces systèmes de missiles ont déjà été observés dans le Donbass, (et utilisés par l’armée ukrainienne pour bombarder la région, entre autre en 2014), ils ne l’ont jamais été en si grand nombre. Leur présence est donc un très mauvais signe, qui ne laisse pas augurer d’une désescalade prochaine.

Christelle Néant

source : https://www.donbass-insider.com

houssainatou

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