Difficile de se projeter vers l’élection présidentielle. Douze mois avant l’échéance suprême de la vie politique française, les Français ont bien d’autres interrogations en tête : le retour à une vie normale est-il possible à court ou moyen terme ? Les vaccins auront-ils raison des variants ? La crise économique sera-t-elle durable ou un rebond est-il envisageable si l’épidémie due au Covid-19 laisse un peu de répit à des finances publiques essorées ? De leur côté, les élus locaux préparent des élections régionales et départementales toujours prévues les 20 et 27 juin prochains.
Dans ce contexte très particulier, la course à l’Elysée paraît encore lointaine en ce printemps 2021, sauf pour les candidats déclarés, avides de capter l’attention, mais aussi pour un président déposant les premiers jalons sur la route de sa future campagne.
Dans notre première enquête électorale réalisée par Ipsos-Sopra Steria en partenariat avec le Centre d’études de la vie politique française de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean Jaurès, 63 % des personnes interrogées se disent certes déjà intéressées par cette élection, mais ce haut score comparé à d’autres scrutins est à relativiser. En mai 2016, il atteignait déjà 71 %. Signe que les courbes épidémiologiques continuent à occuper les esprits et à plomber la vitalité démocratique.