Au Tchad, Albert Pahimi Padacké est nommé Premier ministre par le gouvernement de transition. Personnage politique majeur, il a été le dernier Premier ministre avant la suppression du poste en mai 2018 pendant le passage à la 4e République. Pour de nombreux observateurs, la junte au pouvoir a fait preuve de réalisme.
Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
Il y a quelques semaines, alors qu’il était en campagne contre le maréchal Idriss Déby Itno pour le scrutin présidentiel du 11 avril, Albert Pahimi Padacke s’était positionné comme le candidat d’une alternance sans revanche. Membre de la majorité pendant plusieurs années, Premier ministre de février 2016 à mai 2018, le patron du Rassemblement des nationalistes et démocrates Tchadiens-Le réveil (RNDT-Le réveil) avait promis au défunt chef de l’État une retraite paisible.
Tenter d’inclure société civile et acteurs politiques
Il n’arrive que deuxième au scrutin du 11 avril 2021, faisant tout de même de lui une force politique majeure sur l’échiquier politique national. C’est donc à un politique connu que le Conseil militaire de transition confie le gouvernement de transition même si depuis 2018, Albert Pahimi Padacke a pris ses distances avec le pouvoir.
Bon connaisseur du milieu politique et des associations de la société civile qu’il fréquente depuis plus de trente ans, Albert Pahimi Padacké aura pour première mission d’obtenir l’inclusion que beaucoup d’acteurs politiques et de la société civile refusent tant que le pouvoir exécutif est détenu par les militaires.