En Centrafrique, après sa réélection controversée en décembre dernier, le président Faustin-Archange Touadéra reçoit les acteurs politiques et ceux de la société civile. L’ouverture de ce dialogue avait été réclamée de longue date par les partis d’opposition, mais la principale plateforme, la COD 2020, a décidé de ne pas s’y rendre. Elle qualifie d’incohérente l’organisation de ce dialogue et a envoyé une lettre de doléances à la présidence.
Dans cette lettre, nous avons dit au président que nous avions, avant les élections, demandé la convocation d’une concertation des forces vives de la nation pour éviter une crise postélectorale. Il nous a opposé une fin de non-recevoir, parce que cela l’arrangeait pour arriver à son hold-up électoral. Maintenant, il convoque un soi-disant dialogue républicain qui ne remplit pas les conditions nécessaires pour déboucher sur une paix durable sur la réconciliation. Il n’a convoqué ce dialogue républicain que pour répondre aux pressions de la communauté internationale. Mais en réalité, il ne veut pas de dialogue du tout. Pour nous, il faut que ce dialogue soit d’abord inclusif.