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(rfi.fr)En Slovénie, la dérive du premier ministre, surnommé « Maréchal Twitto »

 (rfi.fr)En Slovénie, la dérive du premier ministre, surnommé « Maréchal Twitto »

Janez Jansa, qui dirige ce pays depuis 2020 et mène sur Twitter « une guerre contre les médias » et contre toutes les voix critiques, est reçu jeudi à l’Elysée pour un déjeuner avec Emmanuel Macron.

Sur Twitter, il est d’usage d’agrémenter ses messages de mots-dièses pour les classer et les mettre en valeur. Mais, pour le premier ministre slovène, Janez Jansa, reçu à l’Elysée, jeudi 29 avril, pour un déjeuner de travail avec Emmanuel Macron, ils servent surtout de provocation. #mentirpourvivre, #presstitué, #fakenews, #pravda… sont quelques-uns des mots-dièses favoris de ce chef de gouvernement qui fait le même usage de Twitter que celui qu’il admire ouvertement, Donald Trump. A 62 ans, celui qui dirige depuis début 2020 ce petit pays montagneux, jusqu’ici surtout connu pour sa tranquillité et comme lieu de naissance de Melania Trump, a sombré ces derniers mois dans la même addiction au clash.

Selon les compteurs, il a atteint en mars les cent tweets par jour. Souvent rageurs, à la syntaxe évasive, ils prennent pour cible tous ceux qui émettent une critique. Au hasard de ce florilège, celui qu’on surnomme « Maréchal Twitto » peut accuser, par exemple, la télévision publique d’avoir « mis en danger la vie des gens » pour avoir simplement couvert des manifestations antipouvoir ; ou qualifier l’eurodéputé libéral belge Guy Verhofstadt de « chef d’une puissance coloniale », pour s’être inquiété du sort de la liberté de la presse dans ce pays d’ex-Yougoslavie, qui s’apprête à prendre le 1er juillet la présidence tournante du Conseil européen. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Janez Jansa, un allié de Viktor Orban, désigné premier ministre en Slovénie

Mais sa cible préférée reste, de loin, les femmes journalistes, « avec des attaques brutales et personnelles », dénonce Petra Lesjak Tusek, présidente de l’association des journalistes slovènes. L’exemple le plus radical date de 2016, une époque où M. Jansa n’était pas premier ministre. Sur Twitter, il avait qualifié deux journalistes de « prostituées à la retraite », car elles avaient enquêté sur son parti. Elles ont porté plainte, mais la procédure est toujours en cours, du fait de renvois successifs. Même si la plupart des journalistes slovènes résistent à ces attaques, « le but est de faire taire les voix critiques dans le paysage médiatique », estime Mme Lesjak Tusek.

kadi

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