Deux jours après l’annonce de la suspension du projet gazier du groupe français Total dans le Nord-Est du Mozambique, la Banque mondiale débloque des fonds. Elle accorde 100 millions de dollars pour un projet de relance d’urgence dans cette région du pays où une insurrection islamiste a déplacé des centaines de milliers de personnes. Publicité https://8a388cf241690ec1515f3ad75b79947f.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html
L’enveloppe destinée à l’urgence de la situation dans le Nord du Mozambique est une partie d’un projet de 700 millions de dollars sur trois ans. Tout en sollicitant ses partenaires régionaux de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de l’Union européenne pour l’aider à rétablir la sécurité dans la région riche en gaz naturel, le gouvernement mozambicain doit aussi résoudre la question des 700 000 personnes déplacées suite à l’insécurité provoquée par le terrorisme jihadiste depuis 2017.
La signature de l’accord entre l’État mozambicain et le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets a eu lieu le 28 avril à Pemba, le chef-lieu de la province du Cabo Delgado, à environ 360 km au sud de Palma, la ville brièvement occupée par les jihadistes à la fin du mois dernier. Présent à la signature de cette aide, le président Filipe Nyusi a souligné que les 100 millions de dollars dévolus à la province seraient dépensés dans des activités d’intégration économique, afin « de sortir les familles d’une situation de vulnérabilité ».
Il s’agira de la fourniture de services sociaux, du développement de l’agriculture et des infrastructures, comme la construction d’écoles et d’hôpitaux mobiles. Mais pour que ces activités se déploient, il faut d’abord « restaurer la normalité dans les zones affectées » par l’insécurité.