Au cours d’une visite de deux jours en Côte d’Ivoire qui s’est achevée vendredi 30 avril, le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire, a rencontré de nombreux ministres et a été reçu par le président Alassane Ouattara. Sa visite avait officiellement pour but de renforcer les liens économiques franco-ivoiriens et de « faire participer la Côte d’Ivoire à la relance économique ». Publicité
Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji
En Côte d’Ivoire, le ministre français de l’Économie a cherché à soigner l’image de la France sur le continent. Devant le Premier ministre et le président ivoirien, Bruno Le Maire a répété vouloir aider la Côte d’Ivoire à surmonter le risque de ce qu’il appelle la « grande divergence », c’est-à-dire une reprise économique plus lente pour les pays en voie développement que pour les pays développées. Pour cela, il préconise l’aide et le soutien aux PME, la création de valeurs ajoutées sur le territoire ivoirien – sans toutefois expliquer comment y parvenir – et une meilleure gouvernance. Il demande également l’accélération des grands projets d’infrastructures menées par des entreprises françaises, comme Bouygues.
« Je pense à l’extension de l’aéroport Houphouët-Boigny, je pense évidemment au métro d’Abidjan, qui est un immense projet, qui va changer la vie de millions d’habitants d’Abidjan. Donc c’est un projet absolument stratégique. Le sens de ma visite est donc de dire nous sortons de la période de crise économique, nous allons accélérer la relance et nous voulons travailler main dans la main avec le gouvernement ivoirien. »
Le pensionnaire de Bercy a profité de son passage pour apporter un soutien politique appuyé à Alassane Ouattara.
« Voilà, cher Alassane, nous avons été impressionnés par la manière dont tu as su réconcilier les Ivoiriens, traverser une période politique difficile, avec beaucoup de constance, beaucoup de détermination, et beaucoup de sagesse. »
Enfin Bruno Le Maire considère comme « très sérieuse » la menace terroriste en Côte d’Ivoire, et appelle les grandes institutions internationales à faire preuve d’indulgence au sujet du déficit public ivoirien, car la Côte d’Ivoire « doit investir dans sa sécurité » dit-il.